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Homélie pour la Nativité de la Vierge Marie

En l’église du monastère de Notre-Dame D’orient (Aveyron) – dim. 9 septembre 2018

Frères et sœurs,

Célébrer la naissance de la bienheureuse Vierge Marie, c’est dans la joie fêter la créature la plus aimée de Dieu, celle qu’Il a choisie de toute éternité pour devenir la mère de son Fils, notre Sauveur. En effet, quelle mission plus noble pouvait recevoir une créature humaine que d’être ainsi associée au dessein salvifique du Père éternel, notre créateur, lui qui fait tout contribuer au bien de ceux qu’il appelle à collaborer à son plan d’amour pour l’humanité.

Nativité de la Vierge Marie. Fresque de Nicolas Greschny, église Notre-Dame à Alban

De ceux qui le servent, comme Paul le rappelle aux Romains, le Seigneur en fait des justes. De la Vierge Marie le Seigneur en a fait l’unique créature immaculée, mystérieusement rendue juste de manière anticipée par le Fils qu’elle devait enfanter. En raison de sa docilité à la volonté de Dieu et de son humilité, Marie, la servante du Seigneur, non seulement va mettre au monde le Sauveur de tous les hommes, mais après avoir partagé sa vie, elle participera à sa gloire, en devenant la première créature humaine à entrer dans la danse Trinitaire avec son âme et son corps. Que de mystères ! Une simple jeune fille vierge appartenant à ce petit peuple d’Israël, à la destinée si particulière au milieu de puissantes nations, va donner la vie humaine au Fils de Dieu dans la plus grande discrétion.

Aujourd’hui nous célébrons la naissance de la plus sainte des créatures humaines, aimée de manière privilégiée du Seigneur, afin qu’Il puisse avec elle réaliser son dessein d’amour bienveillant pour l’humanité selon sa volonté depuis la création du premier couple humain. Marie, Nouvelle Ève, sauvée par son Fils, totalement donnée au Seigneur et désormais glorifiée, est devenue non seulement le modèle de tout croyant, l’image de l’Église, mais aussi la mère de tout disciple de son Fils Jésus. Celle qui n’a jamais péché, celle que le Seigneur a voulu préserver de la tache originelle pour qu’elle devienne la mère de son fils, ce même fils nous l’a donnée pour mère.  Elle est pour nous ce refuge, refuge des pécheurs, où nous trouvons la paix. Si nous la prions, nous faisons l’expérience de sa mystérieuse présence, de sa protection et de son rôle d’éducatrice dans nos existences, plus ou moins chaotiques. Elle peut être le plus sûr des guides pour suivre le Christ, si nous le lui demandons.

Réjouissons-nous d’avoir une telle mère. Rendons grâce à Dieu. Supplions Marie, mère de l’Église, d’obtenir de son fils pour l’Église, c’est-à-dire pour chaque baptisé, une plus grande fidélité à l’Évangile. Le Pape François invite régulièrement tous les baptisés à des « conversions pastorales ». Cette invitation n’est pas réservée aux évêques, aux prêtres et aux religieuses. Chaque baptisé est appelé par ses actes et ses paroles à être un messager de la Bonne Nouvelle.

Que la Vierge nous obtienne la paix pour le monde, et une conversion sincère pour les chrétiens égarés par toutes sortes d’idoles et les pièges du démon. En ces temps si troublés que traverse notre Église, que Marie obtienne la consolation pour tous les blessés de la vie, et spécialement pour les victimes de toutes les formes d’abus provenant de ministres de l’Église ou de baptisés infidèles à l’enseignement du Sauveur.

Amen

† Jean Legrez, o.p.
Archevêque d’Albi

 

1ère lecture : Mi 5, 1-4a

Psaume : Ps 12, 6ab 6c

2ème lecture : Rm 8, 28,30

Évangile : Mt 1, 18-23