Monseigneur Jean LEGREZ, archevêque d’Albi,
les prêtres, les diacres et les communautés chrétiennes du diocèse d’Albi
ainsi que ses proches,

font part du décès le 19 mai à Castres à l’âge de 87 ans, de

L’ Abbé Jean CROS

Ils vous invitent à partager leur foi en la Résurrection,
et leur espérance en la Vie éternelle,
en participant ou en vous unissant à la messe célébrée
le lundi 23 mai 2022 à 10 heures
en l’église Saint-Sauveur de Mazamet,
suivie de l’inhumation au cimetière de Mazamet.

Présentation du Père Jean Cros à l’occasion de ses funérailles, le 23 mai à 10h à l’église Saint Sauveur de Mazamet.

Pour présenter Jean, comment ne pas rappeler son attachement à l’église de son baptême le 30 juin 1935, cette église Saint Sauveur où nous sommes rassemblés nombreux ce matin ? Comment ne pas rappeler aussi son attachement à la figure de ce nouveau saint : Charles de Foucauld, canonisé à Rome le 15 mai dernier ? Beaucoup de ceux qui connaissaient Jean, pensaient bien qu’il pourrait rejoindre la maison du Père dans la proximité de l’événement qu’a représenté cette canonisation.

C’est à l’âge de 22 ans, alors qu’il est diacre en vue du sacerdoce, que Jean fait connaissance avec le futur saint. Il est en sanatorium pour soigner une tuberculose et il lit tout ce qu’il trouve sur le père Charles de Foucauld. Tout lui parle dans la vie de ce prêtre : sa discrétion, sa simplicité, sa persévérance, son amour pour Jésus de Nazareth, doux et humble de cœur.

Quand on a un jour croisé le regard de Jean, un regard rempli de paix et de douceur, on comprend à quel point ces deux hommes se ressemblaient. Cette ressemblance, qui venait d’un amour commun pour le Christ et son eucharistie. Durant ses 63 ans de sacerdoce, l’esprit de Nazareth et la vie du père de Foucauld ont été une source d’inspiration pour Jean. Il partageait avec lui un amour pour l’Afrique et les plus petits. Ainsi, il a passé 16 ans de sa vie de prêtre comme Fidei Donum au Niger.

Jean a marqué par sa présence les paroisses du diocèse où il a été envoyé : Aussillon, Carmaux, La Madeleine, Sainte Thérèse, Notre-Dame d’Espérance à Castres, Mazamet Labruguière. Partout où il est passé, Jean a eu le souci de mettre en œuvre l’apostolat de la bonté.

Se référant à la première lettre de saint Pierre, Jean écrivait : « À quiconque vous le demande, soyez prêts à rendre compte de l’espérance qui est en vous, mais que ce soit toujours avec douceur et respect ». À l’image du frère universel saint Charles de Foucauld, Jean écrivait : « Communier au Christ, c’est accepter et vouloir tout homme comme un frère ». Jean a voulu vivre tout cela dans les différents ministères qui lui furent confiés comme prêtre Fidei Donum au Niger, comme vicaire, ou curé de paroisse, au sein de la pastorale de la santé ou de la pastorale des migrants.

Pour terminer, je voudrais citer Jean qui racontait un échange avec un petit touareg musulman du Nord Niger qui, voyant sa croix sur son cœur, lui avait demandé : « Pourquoi portes-tu un plus ? » Et la réponse de Jean : « Petit frère, parce que le Dieu auquel je crois, c’est lui qui nous a aimés le plus ». « Voilà, tout est dit » terminait-il : « le cœur et la croix ».