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Décès de Monsieur l’Abbé Georges Roucan

Monseigneur Jean LEGREZ, archevêque d’Albi,
sa famillle et ses proches
les prêtres, les diacres du diocèse d’Albi
font part du décès le 26 décembre 2020 de

l’Abbé Georges Roucan

Ils vous invitent à partager leur foi en la Résurrection, et leur espérance en la Vie éternelle,
en participant ou en vous unissant à la messe qui sera célébrée

mercredi 30 décembre à 10h
en l’église Saint Pierre de BEAUVAIS sur TESCOU.
Suivie de l’inhumation au cimetière du village

 

Mot de présentation de l’abbé Georges Roucan

L’abbé Roucan est né le 3 septembre 1922, à Laparrouquial. Il est ordonné prêtre à Albi, le 3 mai 1956 et nommé vicaire à Villeneuve-sur-Vère, le 4 octobre 1956. Le 5 septembre 1963, il est nommé curé de Beauvais sur Tescou, Tauriac et Montgaillard. En 1965, s’ajoute la paroisse Saint-Urcisse. Tant que ses forces le lui ont permis, il s’est dévoué corps et âme pour l’accompagnement de ses paroissiens.

Il y a cinq ans quand je suis allé le visiter à Beauvais sur Tescou, il m’avait prévenu : « Je tiendrai jusqu’au bout ! » Et je lui avais répondu : « Monsieur l’abbé, tenez bon ! » Plusieurs fois après cette rencontre nous nous sommes vus pour échanger à propos de l’Église, du monde et de l’agriculture. À chaque fois j’étais frappé par l’enthousiasme et la piété de ce prêtre. Avec une voix de plus en plus faible, il me parlait du Seigneur et de la Vierge Marie avec une foi qui ne fléchissait pas.

Certains peut-être regrettaient son clacissisme, sa soutane et son presbytère dépouillé de tout confort et de modernité. Mais au fond, l’abbé Roucan a mené une vie simple avec une pastorale toute aussi simple : la célébration de la messe et des autres sacrements, l’adoration du Saint-Sacrement, la prière du Rosaire, les pèlerinages à Lourdes, la visite des malades, le catéchisme… 56 ans durant, cet homme de prière a su entrainer les chrétiens du Tescou dans un bel élan spirituel. C’était un homme entier qui ne transigeait pas avec les questions doctrinales ou de liturgie. Au début des années 50, il était rentré à un âge déjà avancé au séminaire. Il avait abandonné son activité d’agriculteur pour répondre à l’appel du Seigneur. On peut comprendre qu’il ait eu quelques difficultés à assimiler tout ce qui était enseigné au séminaire. Ce qu’il avait appris avec peine, il ne souhaitait pas le remettre en question. Il avait accepté la réforme liturgique de Vatican II, tout en n’abandonnant pas le latin. Deux choses ont compté d’une manière particulière dans son ministère : les vocations sacerdotales et le salut des âmes de ses paroissiens. S’il se montrait parfois dur dans ce qu’il faut bien appeler des sermons, il faisait preuve d’une grande charité pastorale quand il s’agissait d’accueillir un pénitent pour la confession.

L’abbé Roucan, c’était un curé à l’ancienne, comme on n’en fait plus. C’était un infatigable travailleur dans la vigne du Seigneur, qui n’a jamais pris un seul jour de vacances. C’était un homme de prière, qui aimait jardiner. C’était un homme de foi qui bénissait les champs, les cultures, le bétail… Beaucoup de ses paroissiens se souviennent des grandes fêtes liturgiques. L’abbé Roucan aimait les solenniser en organisant des processions pour la Fête Dieu, l’Assomption de Marie… En 1993, il avait souhaité consacrer ses paroisses aux cœurs unis de Jésus et de Marie. En 2013, il avait eu la joie de vous accueillir, Monseigneur, à Saint-Urcisse pour renouveler cette consécration. À l’été 2019, ne pouvant plus assurer le service religieux sur les paroisses du Tescou, il avait rejoint la Maison de Retraite de Monclar de Quercy. Il a été accompagné jusqu’au bout du soutien fidèle de ses paroissiens. Il y a 15 jours, j’étais allé lui rendre une dernière visite pour célébrer avec lui l’onction des malades. Et c’est au lendemain de Noël, qu’il est parti rejoindre Celui qu’il n’a cessé de servir avec foi et fidélité.

 

Abbé Sébastien Diancoff, curé de la paroisse Saint-Vincent de Paul

Sur ton serviteur, que s’illumine ta face ; sauve-moi par ton amour.
Tu combles, à la face du monde, ceux qui ont en toi leur refuge. (Psaume 30)