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Messe de Pâques 2018 à Sorèze

 

La communauté paroissiale de Sorèze-Dourgne réunie à Sorèze ce dimanche, a débuté la célébration en accueillant les quatre enfants qui seront baptisés ce jour : Mélinda, Maxence, Tom et William ont été accueillis dans l’église avec des ovations

Et quoi de plus signifiant que de lier le sacrement du baptême à la fête de Pâques.

« Être baptisé, c’est passer la mer » ! C’est sortir d’Égypte.

Être baptisé, c’est mourir et renaître!

L’enfant reçoit par trois fois de l’eau bénite sur le front,  » au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit ». Autrefois il était plongé trois fois dans la cuve baptismale.

« Vous avez été immergé trois fois dans l’eau, et puis vous avez émergé, signifiant symboliquement la sépulture des trois jours du Christ ; et dans un même moment, vous mouriez et vous naissiez… »(1)

Par ailleurs « Jésus lui-même nous apprend que le baptême ne se limite pas au rite. Il a été baptisé dans les eaux du Jourdain. Pourtant quelques temps avant sa mort il dira: « je dois être baptisé d’un baptême et comme je voudrais qu’il soit déjà accompli(2). » N’a-t-il pas déjà été baptisé? Pourquoi demande-t-il encore le baptême?
Baptisé, il l’a été dans les eaux du Jourdain par Jean le Baptiste ; baptisé il le sera dans sa mort et sa résurrection […] Ainsi son baptême inauguré sur les bords du Jourdain s’accomplit dans sa mort et sa résurrection et, du rite à son accomplissement, tout son chemin de vie est un itinéraire baptismal, »(3)

Il en est de même pour nous. Tout notre chemin de vie est un itinéraire baptismal. Il s’agit de mourir pour vivre : mourir aux idoles de notre temps, mourir à l’idéal de soi, mourir à l’illusion de l’efficacité et de la toute puissance, mourir à la possession…  Vivre le baptême c’est renaître et renaître dans la liberté (4), la liberté des enfants de Dieu.

Que le baptême ne se limite pas au rite, le Père Eméric AKPOVO l’a fortement appuyé en demandant aux parents, parrains et marraines de prendre la mesure de la responsabilité qui est la leur devant la communauté, de veiller à la croissance de la grâce de Dieu dans la vie des enfants.
Et voici une petite phrase du curé qui ne les aurait pas laissé indifférents : « Avec le baptême de ces enfants, vous parents, parrains et marraines, vous les familles, vous aurez le devoir de les éveiller progressivement à la foi : de les éveiller à l’amour que Dieu leur porte et de les inviter à penser à Dieu, à le prier, lui parler, l’écouter et le rencontrer… »

Pour tous les participants à cette messe, à la fois très vivante et très priante, ce fut l’occasion de repartir à la recherche du sens de son baptême  en lien avec le mystère pascal,  dans le concret de sa propre vie, de se régénérer et de se fortifier pour continuer le chemin, ouvert par le Christ Ressuscité, selon l’exhortation conclusive de l’homélie du Père Eméric :

« Fils et filles bien-aimés de Dieu. Si nous croyons en Jésus Ressuscité, et si nous le suivons, plus rien ne peut être comme avant. Cette Résurrection nous provoque à un renouveau de notre vie, et une joie de découvrir et de vivre l’Évangile… Tout cela passe par des décisions concrètes : sortir du ‘’tombeau’’ de notre égoïsme pour vivre un amour vrai ; ‘’rouler la pierre’’ du découragement qui nous empêche d’aller de l’avant, et faire triompher le pardon, la miséricorde et la paix que le Christ nous obtient par sa Résurrection… »

Merci à tous ceux qui ont participé à cette célébration et à son bon déroulement, aux visibles et aux discrets.

Merci de tout cœur à l’équipe-baptême qui a préparé ces familles au baptême de leurs enfants.

Merci pour tout.

Daniel Tros

 

__________________________

(1)               Grégoire de Nazianze, Sermon pour la fête des lumières,

(2)               Lc 12,50

(3)               Christian Salenson, Les sacrements, sept clés pour la vie, DDB 2012

(4)               Ibid.