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Paroisse Saint-Joseph : Rallye des clochers

La pandémie du Covid-19 avec le confinement a impacté de nouveaux comportements dans la pastorale de notre paroisse Saint-Joseph. Le « Rallye des clochers » est une de ces conséquences : le Père Louis Debon fait présenter par un(e) ou deux personnes l’histoire du lieu et celle de l’église, suivie d’une messe. Tout cela est filmé, puis mis en ligne sur le site internet de la paroisse, sa page Facebook et sur Youtube.

 

Le 19 mars, le Père Louis Debon s’adresse à nous sur internet pour nous parler des enjeux pastoraux de notre paroisse : 404 vues. Il entreprend de filmer les messes dominicales, celle des Rameaux atteindra 512 vues. Une attente certaine se fait sentir d’où émerge l’idée du «  Rallye des Clochers » : aller dans un bourg, un hameau, faire préparer et lire l’histoire du village et de l’église par une personne du lieu, suivie d’une messe dans l’église avec la population locale. Le tout est filmé d’une seule traite, puis monté et mis en ligne sur internet. Saint Agnan fut le premier village a participer : 294 vues ; la Rotonde d’Oulias : 368 vues ; Lacrouzette : 350 vues ; Saint Salvy : 294, etc, etc…. Une moyenne de 260 vues pour l’ensemble des 25 clochers et maisons de retraite.

Le fait de respecter les mesures sanitaires dans les lieux de cultes a réduit la capacité d’accueil d’où l’idée des messes en plein air au Parc de la Marquise qui a permis d’accueillir 130 personnes lors de la première. Nous devrons apprendre à nous adapter à l’avenir en fonction de la permanence et des réminiscences de ce virus.

Ces virées pastorales dans nos églises locales nous font découvrir un patrimoine religieux exceptionnel souvent accessible car la plupart des églises sont ouvertes durant la journée, disponibles pour les fidèles, les gens de passage, les touristes qui souhaitent les visiter, s’y recueillir, y prier. Certaines, malheureusement, comme à Camalières sont toujours fermées et nous prive d’admirer une magnifique fresque de Nicolas Greschny.

Ce « Rallye des clochers » a permis aussi de créer du lien entre les fidèles de la paroisse qui bougent d’un clocher à l’autre pour participer aux messes. Quelle joie de voir une église de campagne ouverte, bien fleurie et entretenue. Cela montre l’attrait des habitants pour leur clocher, la mise en valeur d’un patrimoine ancestral transmis pour les générations actuelles. La joie et l’émotion des habitants de ces villages qui nous remercient chaleureusement d’être venus vers eux, est touchante.

Depuis le Covid-19, notons aussi une augmentation des demandes de communion à domicile par des personnes qui craignent de sortir ou qui ne supportent pas le port du masque.

Ces réalités que nous venons de vivre m’ont fait découvrir la réalité du monde rural avec ces engagements professionnels de plus en plus lourds à gérer et toujours un attachement à la vie religieuse profond et porteur d’espérance. J’ai vu par exemple cette femme qui s’occupe de 400 brebis me dire qu’internet l’avait soutenu dans sa foi durant les trois mois du confinement. Qu’ainsi elle avait reçu une formation, une communion, que jamais elle n’aurait reçu autrement. Elle aimerait d’ailleurs que les formations pour les laïcs qui sont dispensées par le diocèse soient relayées sur internet, ainsi malgré un emploi du temps surchargé et des distances trop importantes d’Albi ou de Castres, elle pourrait les vivre chez elle. Beaucoup de catholiques engagés dans notre montage (Murat sur Vèbre ; la Souque, etc….) pourraient ainsi bénéficier de formation en restant sur leurs lieux de vie. Cela serait fortement apprécié par le monde rural catholique de la montagne de notre diocèse. Des prêtres l’ont compris, ils continuent à diffuser leurs messes dominicales ou de semaine sur les réseaux sociaux. Ils rejoignent ainsi les personnes qui ne peuvent plus se déplacer, malades, handicapées. Continuions à ouvrir la formation des laïcs, l’évangélisation aux nouveaux moyens de communication : ils rejoignent des personnes en attente de formation, d’enseignement qui sont éloignées de centres urbains et pris par leurs diverses activités.

           Avec le Covid-19, et son lot de confinement, de déconfinement avec lesquels nous allons apprendre à vivre,  se redessinent de nouvelles façons de faire pour notre paroisse Saint Joseph. A chacun, de les adapter, de les adopter pour maintenir des liens de proximité, de fraternité, qui dans les mois à venir vont être nécessaires, voire indispensables pour faire face aux nouveaux défis qui nous attendent.

                                                                                                                                  J.L. B.