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Parole de l’évêque pour le Carême

Fais-nous revenir à toi, Seigneur et nous reviendrons. (Lamentations 5, 21)

« Voici le temps favorable pour revenir à Dieu de tout notre cœur, lui qui est un Dieu de tendresse et de miséricorde ». Très concrètement et spirituellement, les catéchumènes à travers les différentes étapes vécues au cours du carême, font l’expérience de la bonté et du pardon du Sauveur. Ces moments célébrés au cœur de leur communauté paroissiale permettent aux catéchumènes, pendant cette ultime préparation, de s’avancer vers les sacrements de l’initiation : le baptême, la confirmation et l’eucharistie.

Portons dans la prière les 28 adultes qui demandent le baptême dans le diocèse cette année. Que le Seigneur leur donne la force de mener le combat spirituel jusqu’à Pâques et au-delà !

Dès son origine et jusqu’à maintenant, le carême est un temps privilégié pour les catéchumènes. Il est aussi pour tous les baptisés un moment favorable à la conversion et à la pénitence. Se convertir n’est jamais terminé jusqu’à notre entrée dans l’éternité. Chaque baptisé fait l’expérience de sa faiblesse, de son péché, de ses infidélités… Simultanément, il désire que le Seigneur daigne lui accorder sa miséricorde et son pardon.

Le retour du fils prodigue, 1773. Pompeo Batoni

« Laissez-vous réconcilier »

Elle demeure d’actualité, cette parole que saint Paul écrivait aux Corinthiens : « Nous vous le demandons au nom du Christ, laissez-vous réconcilier avec Dieu » (2 Cor 5, 20). Recevoir le sacrement de la réconciliation et de la pénitence est une priorité absolue en ce temps liturgique pour se préparer à accueillir la grâce de Pâques. Par l’absolution nous sommes restaurés dans la grâce initiale du baptême, guéris des blessures qu’occasionnent les manques d’amour de soi, du prochain ou de Dieu, rendus plus forts pour mener le combat spirituel. Il est important d’expérimenter régulièrement ce haut lieu de la joie chrétienne, fruit de l’amour miséricordieux du Père, révélé par le Fils dans la puissance de l’Esprit.

Suivre le Christ qui a prié, jeûné et partagé

Dans la discrétion, à la suite du Seigneur Jésus lui-même, l’Église nous invite à poser des actes qui expriment notre désir d’accomplir la volonté de Dieu en suivant le Christ qui a prié, jeûné et partagé. Il s’agit bien de renoncer à soi pour imiter le Fils premier-né du Père, notre Sauveur. Ce qui est important, ce n’est pas tant ces pratiques ascétiques, pourtant nécessaires, mais notre ouverture aux dons de Dieu. C’est la grâce qui nous change. Elle a besoin de trouver un terrain disposé à la recevoir. L’ascèse en facilite l’accueil et nous rend présents au Seigneur.

Nous sommes parfois enclins aujourd’hui à admirer les actes pénitentiels dans d’autres religions en oubliant l’enseignement de l’Église dans ce domaine, nous laissant vaincre par les pratiques hédonistes des « sociétés développées ». Le manque de transmission du sens chrétien de la pénitence est une grave erreur et très dommageable. En effet, la pénitence bien comprise et vécue est un processus libérateur et dynamisant sur le chemin de sainteté que tout baptisé est appelé à parcourir avec foi et dans la joie.

À tous les diocésains, spécialement aux catéchumènes, je souhaite une fervente montée vers Pâques. Personnellement et communautairement, sachons trouver les moyens d’accueillir la nouveauté du salut opéré par le Christ dans sa Pâque.

† Jean Legrez, o.p.
Archevêque d’Albi

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