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« J’aurai mon bouclier auprès de Dieu, le sauveur des cœurs droits » (Psaume 7, 11)

Le début du carême cette année coïncide avec le commencement de la guerre menée par la Russie en Ukraine. Le Pape François a voulu que le mercredi des Cendres soit un jour de jeûne particulièrement offert pour l’obtention de la paix. Tant que la violence mortifère s’acharnera sur le peuple ukrainien, continuons par la prière et le jeûne à supplier le Ciel pour que cesse ce conflit fratricide.

Sans nul doute il faut aussi, parallèlement, multiplier les actions en faveur des réfugiés ukrainiens en joignant notre aide à celle d’associations ou d’initiatives privées. Une jeune femme ukrainienne, ancienne élève de l’école d’évangélisation Jeunesse Lumière en 2018-2019, vivant actuellement à Kiev écrit à ses amis : « À Kiev, au cœur de l’attaque militaire russe, je réalise que chaque minute peut être la dernière de ma vie terrestre, c’est pourquoi je frappe à la porte de vos cœurs …/… L’inhumanité est terrifiante. On dort à peine, et si on arrive à s’endormir, on se réveille au son des bombes ou des sirènes, et nous vérifions si nos proches dans les autres villes sont encore vivants …/… Comment nous aider ? Par la prière permanente, en diffusant l’information autour de vous, en descendant dans la rue pour soutenir l’Ukraine, trouvez quelques minutes de votre vie pour sauver la vie des ukrainiens, en particulier des enfants ». Comment rester insensible à un tel message ? Que chacun discerne comment y répondre.

Si le carême nous invite au partage avec les petits et les souffrants de ce monde, il est aussi un temps donné pour approfondir notre relation personnelle avec le Christ, notre sauveur. Prendre le temps de la rencontre avec Jésus dans la prière secrète et la lecture des Évangiles peut modifier notre existence quotidienne en éprouvant peu à peu des sentiments semblables aux siens, aussi bien à l’égard de Dieu notre Père que de chacun de nos frères humains. Souvent la prise de conscience de la bonté du Christ nous fait découvrir ou reconnaître notre misère, notre difficulté à aimer, en un mot notre péché. N’ayons pas peur ! N’entretenons pas la honte ! Simplement ayons recours au sacrement de la réconciliation et de la pénitence qui nous comblera du pardon divin et guérira nos blessures. Ne passons pas à côté de ce rendez-vous avec l’amour miséricordieux du Père. Osons humblement confier à Jésus nos péchés. Dans la puissance de l’Esprit il apportera en échange à nos âmes pardon et forces nouvelles.

Vivant davantage dans la présence de Dieu et purifiés par le partage et l’ascèse, nous monterons vers Pâques le cœur libre et léger pour chanter la merveille de la Résurrection au terme du Triduum pascal. Portons dans notre prière les onze catéchumènes adultes du diocèse qui seront baptisés lors de la veillée pascale.

Sainte et vivifiante quarantaine à tous les diocésains !

† Jean Legrez, o.p.
Archevêque d’Albi

Avec les catéchumènes, à l’issue de l’appel décisif, dimanche 6 mars à Mazamet