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Les archives ne sont pas des choses mortes, elles sont vivantes !

Avec Cédric Trouche-Marty, archiviste diocésain et Alain Combes, spécialiste des fonds imprimés de livres, partons à la découverte des archives historiques du diocèse…

Documents et objets valorisés dans la salle de consultation

Comment pouvez-vous décrire les archives historiques du diocèse ?

Alain : Dans les archives il y a les fonds imprimés de livres (environ 15 000), dont un certain nombre de livres anciens. Certains datent du XVIe siècle et d’autres du XVIe siècle  jusqu’à aujourd’hui. Je m’occupe des livres anciens qui sont religieux mais aussi des livres sur la région et l’histoire des archives. Les archives ne sont pas des choses mortes, elles sont vivantes ! 

Cédric : Les archives regroupent la documentation qui est produite au sein du diocèse : les archives de l’évêque, des collaborateurs de l’évêque (vicaire général, chancellerie…). On a aussi des archives des paroisses. Les archives touchent également l’architecture (choix des couleurs, plans, etc.) et nous avons également des fonds d’artistes, des fonds musicaux par exemple, composés par des musiciens locaux (département et départements limitrophes). Cela va au-delà de ce que l’on peut imaginer. Les archives sont des témoins d’une époque, d’une pensée. Parfois les gens ont l’impression que c’est quelque chose d’endormi. 

Sceaux conservés aux Archives diocésaines © Daniel Morant

Pour quelles raisons le public se rend-il aux archives ?

Cédric : Le public peut être une dame qui s’intéresse à sa paroisse comme un étudiant doctorant qui rédige sa thèse.

Alain et Cédric :  Le public se rend aux archives pour de l’histoire, de l’histoire de l’art, de la linguistique, de l’archéologie, de la sociologie… Les professeurs d’université viennent aussi. Les archives sont très vastes. 

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre travail d’archivistes ?

Alain : Ce qui me plaît le plus c’est de pouvoir consulter et étudier des livres anciens et de découvrir certains livres qui sont plutôt rares, que l’on ne connaît plus. On apprend consciemment. Et puis, le livre voyage. 

Cédric : Ce que me fait découvrir Alain quand il étudie un livre c’est l’histoire de son écriture, de sa confection, de sa réalisation et c’est aussi l’histoire éditoriale et l’histoire propre au livre. Chaque livre a une histoire. On arrive toujours à retrouver l’itinéraire du livre. Moi ce qui me plaît c’est la découverte ; j’apprends beaucoup de choses tous les jours.

Livre du XXe siècle enluminé © Daniel Morant

Comment procédez-vous pour la collecte de livres et documents ?

Cédric : Il y a deux solutions. La voie spontanée lorsque la personne nous contacte et la voie qui nous appartient : nous regardons dans nos bibliothèques respectives et lorsque l’on trouve des informations. Nous allons également dans les paroisses, sans savoir exactement ce que nous trouverons sur place.  Notre but est de sauver les archives pour les transmettre. Nous ne nous contentons pas de collecter et classer. Il y a tout un travail autour de communication, que l’on appelle la valorisation, c’est-à-dire présenter ce que l’on conserve et ce que l’on met à disposition des gens. Il y a une richesse dans notre mission ! La vision simpliste d’un archiviste pourrait être de chercher un document et le ranger dans une boîte… Mais nous croyons que notre mission est plus complexe et plus riche que cela. Notre objectif n’est pas de conserver pour conserver, mais de conserver pour communiquer. Nous aimerions que les documents dont nous avons la charge traversent les siècles !

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