Paris lui doit l’hôpital Quinze Vingt pour 300 aveugles, la Sorbonne, l’achèvement de Notre-Dame (ses rosaces et ses porches), la Sainte-Chapelle qui était destinée à recueillir des reliques, en particulier la Couronne d’épines qu’il avait acquise auprès de l’empereur latin de Constantinople…
Zélé pour la libération de la Terre sainte, il participa à la 7e croisade ; fait prisonnier à Mansoura en 1250, il fut libéré contre une rançon… En 1270, lors de la 8e croisade, il n’alla pas plus loin que Carthage où il mourut de la peste. Il fut canonisé 30 ans après sa mort, en 1297 par le pape Boniface VIII. Sa fête est célébrée le 25 août.
Au nord, saint Louis d’Anjou, S.LVDO/VICVS, évêque de Toulouse. Fils aîné du roi de Naples, emmené comme otage par le roi d’Aragon, il fut élevé par les religieux franciscains. Dix ans plus tard, la paix fut conclue entre les maisons d’Anjou et d’Aragon, et Louis demanda à prendre l’habit franciscain. En1296, ayant renoncé à ses droits en faveur de Robert, son cadet, il fut ordonné prêtre à Naples et, la même année, le pape Boniface VIII le nomma évêque de Toulouse ; Louis d’Anjou n’avait que vingt-deux ans !
Au mois de mars 1297, il arriva à Toulouse. Le travail ne manquait pas. L’évêque se mit à l’œuvre aussitôt. Mais le fardeau était au-dessus de ses forces. Ayant décidé d’aller à Rome pour assister à la canonisation de son grand-oncle, le roi saint Louis, il mourut en cours de route, le 19 août 1297. Il avait demandé par testament à être enseveli dans l’église des Cordeliers de Marseille.
Saint Louis d’Anjou est représenté sous les traits d’un jeune évêque. Par-dessus sa robe de bure grise, serrée par une cordelière, il porte une chape bleue semée de fleurs de lis d’or pour rappeler sa parenté avec la Maison royale de France.