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Tonnac : église Saint-Pierre

L’église de Tonnac vient d’être restaurée par la municipalité. Regard sur l’histoire de ce lieu où le patrimoine et la foi continuent à vivre.

Le petit village de Tonnac, dans le secteur paroissial de Cordes, est construit sur le roc dans un paysage grandiose. L’église Saint-Pierre, à laquelle était adossé un château aujourd’hui en ruine, domine les habitations anciennes en pierre, pour la plupart rénovées.

La date de construction de l’édifice est mal connue, mais il est toutefois admis de la situer au XVe siècle. Une date portée sur l’enduit extérieur (188…, le dernier chiffre est illisible)n laisse deviner l’ampleur des travaux menés à la fin du XIXe, au cours desquels ont sans doute été réalisés les réseaux néogothiques des baies des chapelles et l’oculus [1] du chevet.

Vu de l’extérieur, l’édifice est extrêmement sobre. Son plan est à trois travées et comporte deux chapelles latérales, peut-être ajoutées ultérieurement. Une sacristie tardive a été placée contre le chevet plat. Les chaînages d’angle, l’encadrement du portail et des baies sont en grès rose taillé. Le reste des maçonneries est en pierre locale enduite.

TONNAC1L’église Saint-Pierre avant la restauration des façades.

Le décor et le mobilier de l’édifice, presque entièrement du XIXe siècle, contrastent avec son dépouillement extérieur. Nous trouvons en effet un mobilier vernaculaire [2] heureusement conservé : un ensemble de bancs en bois, une tribune à balustrade en bois peut-être antérieure au XIXe siècle et une chaire.

L’édifice renferme aussi des œuvres plus prestigieuses, dont trois toiles du peintre toulousain Bénézet, un maître-autel en marbre et une voûte entièrement peinte dans un style néo-renaissant (rinceaux [3] en grisaille et médaillons figurés sur fond bleu), selon un modèle très répandu dans toute la région Midi-Pyrénées.

Le clocher mur est en partie occulté par le presbytère accolé à l’édifice.

Au cours du siècle dernier, des travaux importants ont été entrepris. Dans la troisième décennie du XXe siècle, le clocher mur qui menacé de tomber a été abaissé, raison pour laquelle il est en partie caché par le presbytère.

Au cours de la seconde moitié du siècle dernier, l’intérieur a été en partie rénové, la toiture a été revue, le mur côté ouest a fait l’objet de reprises importantes.

Enfin, l’électrification de la sonnerie de la cloche a été menée à bien ainsi que l’éclairage intérieur de l’édifice.

TONNAC2

Tout récemment, les façades sud, est et nord ont été entièrement restaurées mettant en relief pour la façade sud la beauté de la pierre.

La pose de gouttières et de canalisations d’évacuation des eaux de pluie contribuent à assainir les murs.

Bien qu’indépendant de l’église le mur de soutènement de la place a été refait sur toute sa longueur contribuant à l’amélioration de l’environnement mis en valeur par les nouveaux lampadaires.

François F. dans Regards de mars 2011

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[1] ouverture pratiquée sur un comble de voûte

[2] mobilier propre du pays

[3] ornement architectural en forme d’arabesque végétale

Cordes – Cahuzac – Vaour