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La fontaine de la Mère de Dieu

Fontaine Mère DieuSi l’on quitte Valence pour aller vers Réquista , on ne tarde pas à trouver, sur la gauche de la route, une immense croix qui domine la paroisse du Dourn.

À 50 m de là, un enclos ombreux, garni de tilleuls, d’acacias, de vieux houx se trouve « La fontaine de la Mère de Dieu ».

Quand on approche ; on devine une chapelle d’une douzaine de mètres et, derrière elle, une petite maisonnette plus ancienne qui abrite une source dont l’eau va se perdre dans les prés en pente.

L’origine du pèlerinage est incertaine : de gracieuses légendes et des faits sans doute tout à fait historiques s’entremêlent pour l’expliquer. Il semble bien qu’avant la Révolution, on vénérait la mère de Dieu auprès de la fontaine, de nombreuses personnes se rendaient en ce lieu pour y prier, pour y boire de l’eau de la fontaine, pour s’en laver, pour y tremper les jambes.

Lorsque s’organisa le pèlerinage, on prit la statue de Marie vénérée au Dourn et c’est autour d’elle que l’on priait chaque année. On avait couvert la fontaine de quelques planches, vint un temps où les gens ne purent s’en contenter. Bernard de Ginal eut l’audace de quêter dans tout le Valencinois, pour bâtir un lieu plus décent. Il put ainsi construire, vers 1913, le petit édifice qui couvre la fontaine.

Plus tard, M. Pourthié avec le concours du curé de Faussergues et grâce à la générosité des chrétiens des environs fit élever la chapelle et la sacristie actuelles vers 1938. Le dimanche 26 mars 1939 Mgr Cézérac, archevêque d’Albi, vint la bénir en présence d’une foule évaluée à 2 000 personnes.

Fontaine Mère Dieu 2Informations tirées de Pèlerinages à Notre-Dame en Pays Tarnais du père Gilbert Assémat RDT Collection Rives du Temps – 1988

Pèlerin de la Fontaine

Toi qui cherches la joie, toi qui cherches la paix
et ne les trouves pas dans ce monde inquiet.
Pars à pied lentement vers l’eau de la Fontaine.
Dans ce calme serein, paix et joie seront tiennes.

Toi qui es dans la peine et ne peux l’oublier
et ne trouves personne à qui la confier,
Le sentier qui descend entre les prés, te mène
où la Vierge t’attend, raconte-lui ta peine.

Toi qui souffres en ton corps, malade ou mutilé,
et qui espères encore : « demain je guérirai ».
Va boire à la Fontaine cette eau claire et limpide
qui étanche la soif et qui peut te guérir.

Toi qui n’attends plus rien qui perds le goût de vivre,
brûlé par ton chagrin, voudrais qu’on te délivre,
Lève un instant les yeux au buisson d¹aubépine
où la Vierge a paru, tu sais qu’elle devine.

Toi qui as le bonheur et la joie d’espérer
et désires en ton cœur les faire partager,
Viens donc te recueillir dans la calme chapelle,
et dire ton merci à Dieu près de sa Mère.
René Albar

Sur la route de Valence à Réquista, le chemin vers la fontaine de la Mère de Dieu, est repéré par une stèle à la mémoire de Jean Antoine Pourthié, originaire du Dourn, prêtre des Missions étrangères de Paris, martyr en Corée au XIXe siècle.

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