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Qu’est-ce qu’une canonisation ?

La grâce d’une canonisation

Une canonisation est la reconnaissance officielle par l’Église catholique qu’un chrétien a aimé et suivi de manière admirable le Christ, le « seul Saint », et sa conviction qu’elle peut dès lors le proposer à l’ensemble du Peuple de Dieu comme modèle et intercesseur.
« Les saints et les saintes ont toujours été source et origine de renouvellement dans les moments les plus difficiles de l’histoire de l’Église. » En effet, « la sainteté est la source secrète et la mesure infaillible de son activité apostolique et de son élan missionnaire ».
Catéchisme de l’Église catholique n°828

Béatification et canonisation ?

La béatification et la canonisation ont pour but de proposer en exemple le témoignage d’un membre de l’Église et d’autoriser ou de prescrire un culte public en son honneur. Ce culte public se traduit par l’attribution d’un jour de fête au calendrier. Les actes de béatification et de canonisation se distinguent par le degré d’extension du culte public. Celui du bienheureux est limité à une zone prévue par le Saint- Siège. Celui du saint est autorisé voire prescrit partout dans l’Église universelle.

Quels sont les critères ?

Deux ordres de faits doivent être démontrés pour aboutir à une béatification ou une canonisation

  • le rayonnement spirituel du Serviteur de Dieu après sa mort : c’est à la fois un signe de sa participation à la sainteté de Dieu et l’assurance que son exemple est accessible et bienfaisant au peuple chrétien ; les miracles qui peuvent lui être attribués revêtent à ce titre une grande importance.
  • le martyre ou les vertus chrétiennes ; le martyre, c’est-à-dire la mort subie par fidélité à la foi, est le suprême témoignage que peut donner un chrétien, et il suffit à le rendre exemplaire quand bien même le reste de sa vie ne l’aurait pas été ; quant aux vertus chrétiennes, elles sont, en l’absence de martyre, la marque d’une foi vivante et la démonstration que la sainteté n’est pas inaccessible à l’homme.

Procédure de canonisation

La canonisation est décidée au terme d’une procédure rigoureuse. Dès les premiers siècles du christianisme, afin de faire cesser les abus qui s’étaient multipliés tant les martyrs et les saints étaient populaires, les évêques s’étaient réservé le droit de déclarer qui pouvait être reconnu comme saint. Au XIIe siècle, dans le même souci, le pape Alexandre III restreignit ce droit au pape, et au XIIIe, Innocent III en définit les règles. La dernière réforme a été apportée par Jean-Paul II en 1983, pour simplifier la procédure et y associer davantage les évêques.

La décision

La Congrégation pour les causes des saints (instituée par Paul VI en 1965) mène à son terme l’examen de la cause. Cette Congrégation romaine, comme toutes les autres, est constituée d’un collège de cardinaux et d’évêques présidé par un préfet (un cardinal) assisté d’un secrétaire (un évêque). Ce dernier dispose de rapporteurs et de consulteurs (historiens, théologiens) pour examiner chaque élément du dossier, et en particulier les miracles, pour l’étude desquels il sera en outre fait appel à un groupe de médecins s’il s’agit de guérisons.
Dans le cours de la procédure intervient le promoteur de la foi, sorte d’avocat général dont la mission est de ne rien laisser dans l’ombre de la vie du serviteur de Dieu, y compris tout ce qui pourrait être défavorable à sa cause (d’où l’appellation d’ « avocat du diable  » qui lui est familièrement donnée et qui est passée dans le langage courant). Après délibération, la Congrégation se prononce par des votes à propos du martyre, des vertus chrétiennes, des miracles ; s’ils sont positifs, ils se traduisent par des décrets reconnaissant la réalité des éléments indispensables à la béatification ou à la canonisation.
Le dossier est alors remis au pape à qui revient l’ultime décision.

Source : THEO Editeur Droguet & Ardant/Fayard