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Saint Amarand

Saint Amarand –  Martyr, 7 novembre –

saint-amarand Si l’évangélisation de notre pays s’est faite à partir de Toulouse, il a fallu plus d’un siècle après la mort de saint Saturnin pour que s’y implante une communauté chrétienne avec son évêque.
L’Église d’Albi ne nous est connue qu’au Ve siècle, mais elle a dû se constituer dans la seconde moitié du IVe, peu après l’érection de la ville en “cité (Civitas Albigensis).
Son territoire, démembré de celui des Ruthènes, s’étend entre le Viaur et l’Aveyron, au nord, et l’Agoût au sud [1].

« Amarand, enseveli près de la ville d’Albi »
Il y a certainement eu des chrétiens avant cette date, et le premier nom parvenu jusqu’à nous est celui d’Amarand : “Le martyr Amarand, enseveli près de la ville d’Albi, après avoir consommé son combat pour la foi, est vivant dans la gloire…
Sa tombe a été longtemps négligée, se recouvrant de buissons et de ronces, mais, sur l’ordre du Seigneur, elle a été révélée aux peuples chrétiens et la crypte dans laquelle il reposait a été mise au jour avec éclat…

Ainsi s’exprime Grégoire de Tours [2], se référant à un récit de sa Passion qui est perdu et qui a donc été écrit, au plus tard, au début du VIe siècle.
Amarand a-t-il été victime des persécutions du temps de saint Saturnin ? En tout cas, la tradition a gardé le souvenir de l’emplacement de sa sépulture, à trois kilomètres environ à l’est d’Albi, où une église dédiée à sa mémoire est signalée au XIIIe siècle, plusieurs fois ruinée et restaurée par la suite et où des ermites ont vécu, au moins de manière intermittente, jusqu’aux approches de la Révolution française [3].

Et pourtant, la tombe était vide, depuis au moins le IXe siècle. Le corps du martyr avait été transféré à Vieux, où s’était fondée une communauté de chanoines, qui voulaient sans doute enrichir leur église de précieuses reliques.
C’est là que les fidèles sont venus nombreux en pèlerinage, pour vénérer le martyr albigeois, jusqu’en 1494, date à laquelle l’évêque d’Albi, Louis d’Amboise, recueillit ses restes dans sa cathédrale.

Aucune église aujourd’hui dans le diocèse n’est sous le vocable de saint Amarand ; la dernière était celle d’une paroisse, maintenant disparue, aux environs de Cadalen.
Mais c’est à lui qu’a été dédié l’autel, consacré en 1969, de la nouvelle chapelle Saint-Martin, non loin du lieu de sa sépulture.

Extrait Les saints de chez nous du père Robert Cabié

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[1] Notons que la partie du diocèse actuel situé au sud de l’Agoût et qui a formé à partir de 1317, le diocèse de Lavaur, appartenait à l’origine au diocèse de Toulouse,

[2] Grégoire de Tours, De gloria Martyrum, I. 57.

[3] M. Becamel, Ermites et ermitages en Albigeois, Albi, 1984, pp. 3-5