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Pommardelle a fêté l’enfant du pays, Bienheureux Joseph Henri Chamayou !

  • Un enfant du pays !

 

 « Philippe trouve Nathanaël et lui dit :

« Celui dont il est écrit dans la loi de Moïse et chez les Prophètes, nous l’avons trouvé :
c’est Jésus fils de Joseph, de Nazareth.

« Nathanaël répliqua : « De Nazareth peut-il sortir quelque chose de bon ?’ »

Philippe répond : ‘Viens, et vois. » »

C’est par ces quelques versets de l’Évangile de Jean que l’abbé Bories a commencé son homélie le dimanche 13 octobre 2019  à Pommardelle.

Qui aurait pu imaginer qu’un enfant de ce hameau (11 maisons, 40 habitants en 1862) serait proclamé un jour ‘bienheureux’ ?

Joseph Henri Chamayou, né et baptisé le 21 avril 1884 en l’église Sainte Anne de Pommardelle, quitte à l’âge de 13 ans ses parents et ses 6 frères et sœurs pour entrer au Petit Noviciat des Frères de la Salle à Pibrac, près de Toulouse, avec le désir ‘d’enseigner le Bon Dieu aux enfants’ comme un de ses oncles.

– Frère des Écoles chrétiennes : Il revêt l’habit religieux en 1900 sous le nom de Frère Jacob Samuel. Il n’a pas encore seize ans.

En 1904, il est envoyé dans une communauté à Lès en Espagne où il reste 19 ans avant de rejoindre Manresa près de Barcelone.

De 1928 à 1936, il occupe alternativement les fonctions de directeur ou de professeur au collège de la Seo de Urgel près de l’Andorre.

– Quand débute la guerre civile en Espagne, les Frères quittent le collège aidés par le Frère Jacob qui fait son possible pour que tous passent en France. Il est le dernier à rester à la Seo de Urgel mais il décide le 10 août, après avoir assisté à l’arrestation de deux Frères et appris leur mort, de rentrer en France par Andorre.

Le martyre : Le 18 août 1936, l’autobus de ligne dans lequel il se trouve avec le curé d’Andorre tombe dans une embuscade. Les miliciens demandent aux deux religieux de descendre et laissent les autres passagers poursuivre leur route. Le Frère Jacob Samuel et l’abbé Clavet sont fusillés aussitôt. Le Frère Jacob Samuel avait 52 ans.

De nombreux chrétiens et religieux, dont 58 Frères des Écoles Chrétiennes, ont été victimes de cette ‘Terreur Rouge’ en Espagne et béatifiés en octobre 2007 à Rome. Leur fête est  fixée au 6 novembre.

  • 13 octobre 2019 : messe présidée par le P. Bruno Bories, curé de la Paroisse Notre-Dame de l’Assomption et vicaire général du diocèse.

C’est dans l’église de son baptême que la ‘Fraternité’ de Paulinet a choisi de se souvenir, du Bienheureux Jacob Samuel, en ce Mois Missionnaire Extraordinaire.

Les cantiques choisis ‘Peuple de lumière baptisé pour témoigner’, ‘Il est grand le bonheur de donner bien plus grand que la joie de recevoir’, ‘Peuple de bienheureux’ et les notes de ‘Plus près de toi mon Dieu’ joué au violon ont accompagné nos prières en ce jour.

Par l’intercession du bienheureux, nous avons prié pour les nombreux religieux et religieuses partis de nos montagnes porter la Bonne Nouvelle dans le monde mais aussi pour tous les baptisés qui viennent de pays étrangers porter l’Évangile dans nos paroisses.

À l’issue de la célébration a été dévoilée une plaque apposée à l’extérieur de l’église avant que chacun puisse échanger autour du verre de l’amitié.

Certains parlent de la vie du bienheureux,  de ses aïeux originaires de Frayssinel, Pommardelle, Vernières, Flauzines, Le Pourencas… des descendants de ses frères, sœurs, cousins, cousines…

On entend une personne se souvenir qu’il était enfant de chœur en 1963 lors de la sépulture à Pommardelle de l’abbé Émilien Chamayou, frère de Joseph Henri.

Un autre paroissien se souvient que son grand-père, cousin germain de Joseph Henri, lui a rendu visite au moins deux fois en Espagne…

On apprend que la mère d’un autre paroissien était de la famille de la maman du bienheureux…

Au détour d’une conversation, on échange sur la vie paroissiale, sur les églises, …

Nous rendons grâce pour le zèle missionnaire du Frère Jacob Samuel qui a témoigné de Dieu dans notre monde et dont le souvenir ranimé par le Père Bories et la ‘Fraternité’ de Paulinet a permis ce temps de prière, de rencontre, d’échanges.

 

Nous osons prier le bienheureux de nous aider, nous aussi, 
à ‘être des témoins de l’Évangile, courageux et ardents,
pour que la mission confiée à l’Église soit poursuivie
en trouvant des expressions nouvelles et efficaces
qui apportent la vie et la lumière au monde.’
         (Prière des Œuvres Pontificales Missionnaires pour le mois missionnaire extraordinaire)

Virginie Blanc