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Ma prière pour l’École

Aujourd’hui l’École est attaquée. Aujourd’hui l’École est en souffrance, elle a perdu un membre précieux de son corps, et ce sont tous les membres de ce corps qui souffrent ensemble.

Aujourd’hui je prie pour Samuel, pour qu’il entre dans la Vie, pour que son martyre ne soit pas une vaine mort mais un vrai témoignage de ce en quoi il croyait, la liberté de croire ou de ne pas croire, et surtout, la liberté de le dire. Je prie pour sa famille, ses collègues, ses élèves endeuillés, pour que la paix du Christ vienne adoucir leur peine.

Aujourd’hui je prie pour l’École, pour toutes les personnes qui œuvrent avec conviction au service des jeunes, pour que tous les jeunes qui nous sont confiés puissent recevoir une éducation libre et éclairée, qu’ils puissent ouvrir leur intelligence et leur cœur au service de l’autre qui, si différent qu’il soit, est un frère en humanité.

Reprenant saint Benoît dans le prologue de sa Règle : sanglés du ceinturon de la foi et de la charité, que chaque acteur de notre École, jeune, parent, éducateur, garde la ferme conviction que nous avons tous à apprendre de l’autre, à apprendre de l’histoire qui se vit jour après jour pour faire grandir en chacun l’espérance joyeuse d’une société véritablement fraternelle.

Message adressé par M. Laurent Defos, directeur, à la communauté de l’Ensemble scolaire Saint-François à Massac-Séran (Tarn)

 

 

Comme en écho à cette violence terroriste résonne en nous la question que pose le pape François dans sa récente encyclique sur la fraternité  :

« La fraternité a quelque chose de positif à offrir à la liberté et à l’égalité. Que se passe-t-il sans une fraternité cultivée consciemment, sans une volonté politique de fraternité, traduite en éducation à la fraternité, au dialogue, à la découverte de la réciprocité et de l’enrichissement mutuel comme valeur ? Ce qui se passe, c’est que la liberté s’affaiblit (…) » (Fratelli Tutti §103)