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Les diocèses de Tamatave et d’Albi en communion le 3 décembre 2017 !

Le temps fort annuel du jumelage entre les diocèses  de Tamatave (Toamasina) et d’Albi s’est déroulé conjointement pour la 2ème fois.

Mgr Jean Legrez a pu cette année être présent au pèlerinage à Andovoranto aux côtés de Mgr Désiré Tsarahazana, archevêque de Tamatave, et du Nonce apostolique à Madagascar, Mgr Paolo Rocco Gualteri.

Dans notre diocèse, le temps fort a débuté par la messe en la cathédrale Saint-Benoît de Castres ; elle était présidée par le P. Thierry Portevin, ancien Père Abbé du monastère d’En Calcat, qui fut aussi prieur du Monastère de Mahitsy ; le mot d’accueil fut exprimé par le P. Philippe Basquin, vicaire épiscopal et curé du secteur pastoral.

Retour sur ces deux événements…

 

Dans le diocèse de Tamatave

Cette année, outre la présence du Nonce apostolique à Madagascar  et de l’archevêque d’Albi, le pèlerinage à Andovoranto (lieu où est mort Mgr de Solages ) a été marqué par l’ordination de trois nouveaux diacres, les Frères Tantely Odilon Andriamamonjinirina, Marius Félix Iangy et Serge Julien Yvy.

Le Diacre Tantely raconte : « Le pèlerinage a débuté le 2 décembre par la bénédiction et l’inauguration de la maison d’accueil, nouvellement construite, fruit de la collaboration avec le diocèse d’Albi. La messe a ensuite été présidée par Mgr Désiré. Après le dîner, une veillée de prière a eu lieu pendant laquelle les ordinands ont effectué un témoignage dans lequel ils racontaient leur milieu familial, l’histoire de leur vocation, et surtout leur devise et la raison pour laquelle ils les ont choisies. Tout cela était intercalé par un partage de chaque paroisse et district dans le diocèse de Toamasina, dont le thème cette année est FOI ET MISSION. La veillée de prière s’est clôturée par l’adoration vers 4h30 du matin.

La messe du dimanche 3 décembre pendant laquelle a eu lieu l’ordination diaconale, a été présidée par le Nonce Apostolique. Dans son homélie, il s’adressait tout particulièrement aux trois nouveaux diacres en leur précisant l’importance de leurs missions et surtout les caractères exigés pour les accomplir.

Dans son discours, Mgr Legrez a souligné l’importance de ce pèlerinage et surtout, a partagé sa joie et ses émotions après avoir célébré une messe en face de la mer, un moyen qui a permis à Mgr Henri de Solages, un Albigeois, de faire entrer la religion catholique dans le diocèse de Toamasina, et il est mort à Andovoranto. Et c’est par son « martyre » que la foi a pu germer et se développer dans notre diocèse. C’est le fondement du jumelage entre nos deux diocèses : Toamasina et Albi.

Le Nonce et nos deux archevêques avec les trois nouveaux diacres

La célébration eucharistique a été suivie par un repas familial avec les autorités ecclésiales et civiles de la région, ainsi que les familles des nouveaux diacres.

Prions Dieu afin que le sacrifice et le « martyre » de Mgr Henri de Solages augmentent toujours en nous la foi et fassent prospérer le règne de Dieu dans nos deux diocèses respectifs ; qu’ils fortifient tout particulièrement le lien qui les unit. »

 

Dans notre diocèse 

La messe «du jumelage» a été célébrée dans l’une de nos trois cathédrales, à Castres cette année.

Dès l’arrivée, l’assemblée a découvert le logo officiel qui allie la brique de la cathédrale Sainte-Cécile à l’arbre du voyageur qui déploie ses palmes dans le ciel : de l’évangélisation au jumelage, dans un enracinement et pour une vitalité en Christ (symbolisé par la croix).

Le P. Thierry, dans son homélie, appela à marcher vers ce qui comblera notre désir : « Ce temps de l’Avent nous fait reprendre conscience que, dans le temps de vie qui est le nôtre, nous devons nous mettre en situation de recevoir ce qui, au fond de nous-mêmes, attend d’être comblé : ce désir de comprendre et d’être compris, d’aimer et d’être aimé, ce désir d’être vraiment et en profondeur, en communion !  Veiller à être en communion avec le Fils, c’est veiller à être en communion les uns avec les autres, à être des artisans de communion, ce qui implique écoute, accueil, respect les uns des autres, attention, partage, pardon. »

   

Comme en assentiment à  cet appel à la communion, chants français et malgaches se sont alternés, et les intentions de prière ont relié fortement les demandes de nos deux terres. A la fin de la célébration, les conversations allèrent bon train, occasion pour les Castrais de faire connaissance avec les fidèles d’origine malgache venus pour l’occasion.

A la suite d’un pique-nique partagé où de savoureuses effluves de riz côtoyaient de bons gâteaux d’Occitanie, l’après-midi fut chaleureuse.

 Tandis que les enfants découvraient la grande Île et sa catéchèse rythmée, Jean-Baptiste Crépin et le P. Eliser Zafimahefa nous firent participer au dépaysement et aux découvertes que le premier vécut lors de ces deux années de coopération à Tamatave et que le second expérimente dans le secteur après avoir vécu un année d’insertion dans le Vaurais.

Jean-Baptiste expliquait par exemple avec entrain: « Là-bas, on prend son temps, la vie n’a pas le même rythme, le malgache nous dit : vous avez la montre ; nous, nous avons le temps ».


Le P. Eliser  évoqua avec douceur des situations qui lui parurent difficiles parce que nouvelles, et il les présenta comme autant d’occasions de rebondir. On comprit ainsi son étonnement de prime abord devant la différence d’expressions de notre foi : un Malgache l’extériorise en danses, gestuelles et chants ; un Tarnais se recueille, privilégiant le silence…

Tous ont apprécié ensuite la clarté de la conférence du P. Claude Cugnasse  sur le parcours de vie du P. Pierre Dalmond et son grand travail d’évangélisation. Il mit en lumière les atouts et les difficultés rencontrés par le prêtre tarnais qui, ayant appris la mort de Mgr de Solages, vint poursuivre son objectif missionnaire en évangélisant l’île Sainte-Marie (qui fait partie du diocèse voisin de Fénérive-Est) : ce prêtre originaire du rural avança là où c’était possible, avec les méthodes qu’il avait expérimentées sur sa propre terre ; il fut par contre bien seul, ne recevant pas d’aide extérieure pour soutenir ce qu’il semait…

Pour vivre le jumelage, des pistes furent proposées aux participants: prière, liens possibles entre écoles ou paroisses ou mouvements, destination à privilégier pour des camps, invitation pour des coopérants, etc.

Quelques impressions de participants : « Très belle et très intéressante journée ! ». « Beaucoup de joie ! »  Un membre du comité de jumelage : « On est en marche : ça s’affermit, ça avance… »

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  • A noter : en 2018, le temps fort diocésain du jumelage aura lieu début décembre à la cathédrale Saint-Alain de Lavaur.
  • Pour recevoir des nouvelles mensuelles, envoyer votre demande à missionuniverselle@albi.catholique.fr

Copyright photos : (Tamatave) Marius Félix Iangy / (Castres) Comité de jumelage et Service communication.