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Sainte Sigolène

Religieuse, 24 juillet Vie et légende de sainte Sigolène Sainte Sigolène était une Albigeoise qui, après avoir été […]

Religieuse, 24 juillet

sainte-sigoleneVie et légende de sainte Sigolène

Sainte Sigolène était une Albigeoise qui, après avoir été mariée et veuve, sans doute au début du VIIe siècle, a fondé le monastère de Troclar (peut-être dans le domaine paternel), sur la rive gauche du Tarn, près de Lagrave. Elle laissa une réputation de sainteté qui lui fit attribuer de nombreux miracles. Aussi sa tombe y fut-elle l’objet d’un culte, au moins jusqu’au XIe siècle.

À cette époque, l’abbaye des moniales avait disparu, par suite de vicissitudes que nous ignorons et les Bénédictins de Saint-Victor de Marseille vinrent y établir un prieuré, demeurant fidèles à la mémoire de la sainte fondatrice.

Mais les reliques de Sigolène ont été dispersées : la cathédrale d’Albi en possédait, au XVIIe siècle, la plus grande partie ; quelques fragments se trouvent à l’église de Lagrave. Les fouilles effectuées sur place ont permis de retrouver une “Confession », c’est-à-dire une petite chapelle destinée à garder ses restes, remontant au VIIe ou au VIIIe siècle, pourvue d’un déambulatoire que les fidèles empruntaient pour circuler devant le sarcophage et le vénérer.

Il existe une Vie de sainte Sigolène [1], qui remonte à la seconde moitié du VIIe siècle, mais elle n’est faite que d’emprunts, habilement agencés les uns aux autres, à la littérature hagiographique connue à cette époque : Vies de sainte Geneviève, de sainte Radegonde, de sainte Mélanie la Jeune, de saint Benoît, de saint Colomban, etc. [2]. Les seuls renseignements que l’on peut y puiser sont ceux qui constituent la trame générale du récit : nous les avons consignés au début de la notice [3].

L’église paroissiale de Lagrave, succédant à celle qui, sur l’emplacement de l’ancien monastère, a fait l’objet d’une visite pastorale de Mgr Le Goux de la Berchère (15 juin 1700), dont on a conservé le procès-verbal (publié en 1895 dans la Revue du Tarn), est placée sous le vocable de sainte Sigolène. C’est aussi le cas d’un oratoire rural proche de Parisot (Sainte-Sigolène de Genevrière).

Le culte de la sainte a débordé le territoire de l’ancien diocèse d’Albi, puisque l’église de Soual l’a aussi pour titulaire. Et son rayonnement s’est étendu plus loin encore notamment à Metz, où une église porte son nom, au moins depuis le IXe siècle [4].

Extrait Les saints de chez nous du père Robert Cabié

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[1] Vita Sigolenae, dans Acta sanctorum, XXXI, p. 630-637.

[2] Voir J. Rivière, La première Vie de sainte Sigolène, dans Albia christiana 1913, p. 401-425 Cet écrit est à placer entre 643 et 700

[3] cf. R. Cabié, Sainte Sigolène par-delà ses légendes, dans Revue du Tarn, 3e série, no 128, 1987, pp. 619-637

[4] Son nom a été parfois transformé en Sigoline ou en Ségolène