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Lecture sous le figuier : « L’onction de Béthanie »

Le Service de la catéchèse propose de se mettre à l’écoute de la Parole dans l’Évangile de Jésus Christ selon saint Jean au chapitre 12, donnant quelques clés (colonne de gauche) et des idées pour prier avec le texte (colonne de droite).

Clés de lecture

L’évangile : Jean 12, 1-11

Méditation

Nous sommes au début de la Semaine Sainte. situé à « quinze stades » (2,8 km) de Jérusalem ; il semble être l’endroit où Jésus aimait se retirer lorsqu’il souhaitait s’éloigner des événements de Jérusalem.

Six jours avant la Pâque, Jésus vint à Béthanie où habitait Lazare, qu’il avait réveillé d’entre les morts.

Jésus, avant de vivre le tournant de sa vie a éprouvé le besoin de se retirer un peu… et moi, quel est le lieu (géographique ou symbolique) où je me retire pour prendre de la distance ?

Au cours des repas, toute communauté se rassemble, évoque doucement son histoire, le temps qui passe, qui avance. Dans la page évangélique, nous sommes dans une histoire, du déjà connu, avec Marthe et son affairement, avec Lazare leur frère dans sa nouvelle existence, avec Marie qui nous imaginons sans peine, toujours être à la recherche d’un geste symbolique.

On donna un repas en l’honneur de Jésus. Marthe faisait le service, Lazare était parmi les convives avec Jésus.

Dans l’Evangile, il est souvent question de repas, de temps conviviaux… où l’on retrouve ses amis.
Importance de la « pâte humaine » dans laquelle s’est incarné Jésus. À nous de privilégier ces temps de rencontre, souvent porteur de symbolique, de sens et de germes…

Marie, celle qui écoute, « passe à l’action » : elle pose un geste symbolique fort qui dépasse le rationnel, le formel, et remplit la maison d’une odeur de parfum…

Or, Marie avait pris une livre d’un parfum très pur et de très grande valeur ; elle répandit le parfum sur les pieds de Jésus, qu’elle essuya avec ses cheveux ; la maison fut remplie de l’odeur du parfum.

A l’image de Marie, savons-nous poser des gestes qui engagent, au risque parfois même de choquer, pour susciter une réaction, une question, une ouverture à l’essentiel ?

Voilà une attaque et une question de bon sens ! Il s’agit de renvoyer à l’utile et l’efficace : vendre le parfum et distribuer l’argent aux pauvres, quoi de plus logique ?

Judas Iscariote, l’un de ses disciples, celui qui allait le livrer, dit alors : « Pourquoi n’a-t-on pas vendu ce parfum pour trois cents pièces d’argent, que l’on aurait données à des pauvres ? »

L’homme ne vit pas seulement de pain, pas seulement de résultats, mais de perspective, d’horizons, de mise en mouvement… saurons-nous choisir « le plus grand que nous ? » ce qui nous dépasse et nous ouvre un avenir ?

Esprit faux ! Judas se révèle cupide et envieux. Il apparaît qu’il est déjà jugé puisque traité de voleur.  Plus tard, c’est lui-même qui se condamnera.

Il parla ainsi, non par souci des pauvres, mais parce que c’était un voleur : comme il tenait la bourse commune, il prenait ce que l’on y mettait.

Quelle révélation : celui à qui on avait confié les finances du groupe se révèle être un voleur… « Ne nous laisse pas entrer en tentation » dit la nouvelle traduction du Notre Père. Seigneur, aide-nous à fuir ce qui peut nous tirer vers le mal…

Jésus parle et ouvre déjà une porte sur son avenir immédiat. Bientôt, il sera enseveli… comme un pauvre, LE pauvre qui ne sera plus avec eux mais qui se révélera dans les pauvres que les apôtres trouveront sur leurs chemins…

Jésus lui dit : « Laisse-la observer cet usage en vue du jour de mon ensevelissement ! Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous, mais moi, vous ne m’aurez pas toujours. »

Un parfum sur les pieds de Jésus pour signifier déjà la valeur de son corps de chair mort quelques jours après et vivant éternellement. Jésus se présente comme l’un de ces pauvres toujours à accueillir et à honorer comme un roi avec un bon parfum.

La foule arrive pour voir Jésus mais surtout pour vérifier si Lazare est bien vivant. Ils veulent voir pour croire, quoi de plus humain ?

Or, une grande foule de Juifs apprit que Jésus était là, et ils arrivèrent, non seulement à cause de Jésus, mais aussi pour voir ce Lazare qu’il avait réveillé d’entre les morts.

Lorsque Jésus est là, la foule arrive. Encore nous faut-il témoigner de sa présence… et nous n’avons pas Lazare « réveillé d’entre les morts » pour accompagner cette présence. Mais nous avons son Esprit !

L’exclusion et la violence des grands prêtres est à l’oeuvre. Ils ont décidé de tuer Lazare mais déjà cette condamnation en appelle une autre… détruire, anéantir ce qui est différent, ce qui leur va pas.

Les grands prêtres décidèrent alors de tuer aussi Lazare, parce que beaucoup de Juifs, à cause de lui, s’en allaient, et croyaient en Jésus.

Notre humanité est ici revisitée. Dans nos cœurs la violence est souvent présente et agissante… mais la Passion de Jésus nous libère et rend la vie, la vie véritable !

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