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Le Prado

Bienheureux Antoine Chevrier
Bienheureux Antoine Chevrier

Le père Chevrier, prêtre du diocèse de Lyon (1826-1879), béatifié par le pape Jean-Paul II le 4 octobre 1986, a consacré sa vie aux plus démunis et à la formation d’apôtres pauvres pour les pauvres.

Aujourd’hui encore, à l’exemple de leur fondateur, les prêtres du Prado, dans leurs différents diocèses, travaillent à l’évangélisation auprès des plus défavorisés.

Des laïcs du diocèse en lien avec le Prado

Depuis une quinzaine d’années, nos rencontres autour de l’Évangile, accompagnées par un prêtre du Prado, nous permettent de nous « poser », de prendre du temps pour aller à l’essentiel. Notre vie quotidienne est submergée de préoccupations familiales comme professionnelles et ce temps d’arrêt est « rafraîchissant » dit l’une de nous, « une bouffée d’oxygène » dit une autre parce qu’on s’épuise souvent à avoir le nez dans le guidon. Lors de nos partages, nous faisons une lecture simple des évangiles en essayant de nous laisser imprégner de la Parole de Jésus : chacun exprime à travers une phrase, une expression, ce qui l’atteint en profondeur et qui l’invite dans sa vie, au quotidien, à « suivre Jésus-Christ de plus près ». Nous recherchons à travers chaque texte ce veut nous dire Jésus et de quoi il nous libère. Nous avons découvert que l’Évangile est un appel à devenir plus humain et à mettre de l’humain dans nos lieux de vie. Ces partages ne nous ont pas laissé indemnes, les témoignages des participants nous soutiennent et nous y puisons la force de vivre en disciple de Jésus.

Des religieuses sous la mouvance de l’Esprit Saint

Aujourd’hui : nous choisissons de vivre une présence évangélique dans des quartiers, des villages, des milieux de vie, parmi les populations les moins favorisées… Nous partageons le plus possible les conditions de vie de ceux auxquels nous sommes envoyés, leurs peines et leurs souffrances, leurs joies et leurs aspirations… A la lumière de l’évangile nous nous aidons à regarder la vie de ceux qui nous entourent croyants et incroyants, ceux qui cherchent. Nous discernons et accueillons l’action de l’Esprit Saint et l’amour qu’il manifeste au cœur de tous les hommes…

A Réalmont jusqu’en 2018, Marie-Claire, Thérèse, Pierrette, Françoise, toutes les quatre membres de l’Institut du Prado, vivaient une présence toute simple dans cette région, dans l’esprit du père Chevrier. Françoise avait trouvé du travail salarié par l’ADMR auprès des familles ou des personnes âgées en solidarité avec les collègues du maintien à domicile. Elle accompagnait avec Sylvie, Michel, Guilhem, une équipe de jeunes de 17-18 ans. Thérèse retrouvait les personnes âgées de la Maison de retraite chaque semaine. La connaissance et l’amitié grandissent, pour les sortir de leur solitude les visites aux personnes âgées, handicapées, se développent… Cette présence du SEM permet avec Jean et Alain, la relecture de vie en référence à l’Evangile. Marie-Claire participait à l’association de gym, comme jardinière elle permettait d’apprécier les bons légumes du jardin et rejoignait régulièrement les 30 membres du Secours catholique. Pierrette participait à un groupe de marche tous les mardis, le jeudi elle s’activait à la Croix rouge, à l’épicerie sociale, et s’était insérée à la Croix bleue (aide aux familles en difficulté avec l’alcool).

Des prêtres au service des pauvres

Yvon Tibbal est aumônier au Centre de détention de Saint-Sulpice depuis 1991.
« La prison est un lieu où on ne s’habitue pas à entrer… J’écoute les détenus que je rencontre trois fois par semaine, le dimanche matin nous partageons la vie, la Parole et l’Eucharistie : n’oublions pas qu’il y a une communauté chrétienne en prison. Chaque fois, je ne sais jamais comment je vais rencontrer « la personne » (et non tel numéro d’écrou !), tellement c’est un lieu de grande souffrance ! Malgré cela, plutôt grâce à cela, je ressors avec plus de force, d’espérance… avec Dieu, il y a toujours un espoir pour l’homme… car Dieu aime chacun comme il est !
Comme le montre le père Chevrier, « ce sont les pauvre qui nous évangélisent » et je peux témoigner ici que ce sont les prisonniers, ces êtres humains parfois si déshumanisés, qui m’aident à tenir. Pour comprendre « cette préférence pour les pauvres » (Constitution du Prado), je citerai ce passage de la revue Prêtres du Prado no 86 :

« C’est là où il y a le plus de détresse, de manque, de souffrance, de déshumanisation, d’humiliation que se porte la préférence de l’amour de Dieu pour sauver, réhabiliter, pour combler… dans une volonté de promotion de tous qui les respecte et les valorise… afin qu’ils se prennent en main eux-mêmes… » Ce qui n’est pas évident dans cet univers carcéral que sont les prisons chez nous -« la honte de la République ». « Dieu n’aime pas la pauvreté, il aime les pauvres. Le choix préférentiel des pauvres n’est un choix de l’Église que parce qu’il est d’abord choix de Dieu… » d’où cet appel à étudier sans cesse l’Évangile comme l’a fait le père Chevrier.

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