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Carmaux : église Saint-Privat

Carmaux St Privat

Photo Monique Trébosc

 

L’Association du patrimoine du Carmausin nous a transmis quelques extraits de l’étude de M. E. Rieunau retraçant les origines de l’église actuelle de Saint Privat.

La primitive église devenait trop petite

« Les industries de Carmaux se développant quotidiennement, la primitive église devenait trop petite pour recevoir cette population qui s’accroissait d’année en année. Aussi le Conseil de fabrique [1] qui depuis le 6 août 1835 avait comme président le comte Achille de Solages, après avoir demandé à Monseigneur une troisième messe à 6h. du matin, décida le 3 février 1838 d’agrandir l’église. Mais cette mesure n’était pas suffisante, aussi le Conseil de fabrique réuni de nouveau le 30 juin 1846 sur l’invitation du maire, M. Pailhès et de M. le curé Anglès, délibéra sur le projet de construire une nouvelle église.

Monsieur Anglès, curé mourut sans avoir vu commencer l’église. Son successeur fut l’abbé Jean dont l’installation, présidée par M. Palazy curé de Saint-Pierre de Monestiés, eut lieu en 1856, et ce fut lui qui trois ans plus tard bénit la première pierre de la nouvelle église. MM. Rossignol et Sarny s’étaient chargées de la construction.
En 1864, M. Sarny entrepreneur refusa de continuer l’église, ce fut la cause d’un procès entre Sarny et la commune. Les frères Vidal continuèrent et finirent l’église. Les travaux extérieurs achevés, l’ornementation intérieure fut aussitôt commencée sous la direction de M. Nelli. Le maître autel fut posé et en 1865 Mgr Lyonnet, archevêque d’Albi, vint bénir la nouvelle église que l’on plaça, comme l’ancienne l’était, sous le vocable de Saint-Privat.

Pourquoi le choix du saint patron « Saint Privat » ?
Pourquoi ce saint fut-il choisi comme patron ? Rien de précis n’est connu à ce sujet, aussi notre imagination a-t-elle le champ libre. Peut-être les premiers fondateurs étaient-ils originaires des Cévennes, du diocèse de Mende dont saint Privat fut l’évêque.

Peut-être procéda-t-on à la bénédiction de la première pierre ou à celle de l’église elle-même, le jour de la fête de ce saint. Une légende veut que Carmaux ait eu dans des temps lointains, l’honneur de recevoir ce saint évêque venu en sabots de son diocèse de Mende. Mais encore une fois ce n’est qu’une légende.

L’église bénite était cependant loin d’être achevée. Aussi les travaux d’ornementation se poursuivirent-ils sans interruption. De généreux donateurs vinrent apporter leur concours. Les divers membres de la famille de Solages se réunirent pour donner des vitraux faits à Toulouse et dont l’un situé dans le chœur, représente le saint patron de l’église portant la mitre et la crosse épiscopale.

Un chemin de croix offert par le comte de Solages
M. Jean, pasteur de la paroisse arrivait à la fin de sa carrière. Son successeur fut l’abbé Nègre dont l’installation présidée par M. Palazy curé de Monestiés eut lieu en avril 1867. M. Nelly dirigeait toujours les travaux de l’intérieur de l’église.
En 1868 il plaçait dans le porche les deux bénitiers et ornait l’église de deux grandes statues de saint Pierre et de saint Paul et du bas-relief placé au-dessus de la porte intérieure, représentant le martyr de saint Privat.

Deux ans plus tard un beau chemin de croix, était offert par le comte Gabriel de Solages.

L’extérieur de l’église L’extérieur de l’église fut crépie et l’on forma le projet de construire l’escalier extérieur dés que les échafaudages seraient enlevés. Cependant la population de Carmaux, allait toujours en augmentant ; en 1879 elle comptait plus de 7 000 âmes (en 1816 : 2 520). La ville s’étendait au delà de la rive droite du Cérou où se construisait le faubourg de Sainte-Cécile.
Carmaux demanda à devenir canton et à cette date on projeta de construire une église et une école de garçons à Sainte-Cécile.

Fin des travaux intérieurs et achat de l’orgue
De 1884 à 1899 se terminèrent les derniers travaux à l’intérieur de l’église. Le Conseil de fabrique soumit au Conseil municipal le projet qu’il avait formé d’acheter un orgue. Après la visite des divers organistes on avait reconnu qu’il devait être installé dans la tribune placée au fond de l’église, mais en avancement, afin de permettre aux sons de se répandre en toute liberté.

La construction d’un encorbellement était dons nécessaire pour soutenir l’instrument. La construction de l’encorbellement ne fut exécutée qu’en 1894 et l’inauguration de l’orgue, composé de vingt jeux complets et fourni par la maison Pouget de Toulouse eut lieu en septembre de cette même année.

En 1901 l’abbé Nègre avait fait peindre l’église. Grâce aux offices et aux dons manuels il put mener à bonne fin son entreprise sans le concours du Conseil de fabrique. Ainsi petit à petit l’église était terminée au prix de longs et coûteux efforts. Maintenant sommes-nous fiers de posséder une si belle église qui fait l’admiration de tous ? »
E. Rieunau, Carmaux.

Proposé par Maryline Samaniego

Secteur de Carmaux

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[1] Conseil de Fabrique : équivalent du Conseil économique. Composé de laïcs et du curé qui gèrent les biens de la paroisse.