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Ambialet, Chapelle du Prieuré

Notre-Dame de l’Auder

Le sommet de la presqu’île a été occupé de très bonne heure par un petit monastère desservant une église consacrée à la Vierge. En 1057, le vicomte d’Albi fait don de ce monastère et de l’église à des moines bénédictins dépendant de l’abbaye Saint-Victor de Marseille. Ces moines occupèrent le monastère, sans interruption, pendant cinq siècles.

Après le rattachement de la vicomté d’Ambialet au royaume de France, le monastère diminue progressivement d’importance. En 1458, il passe sous l’autorité du chapitre de Montpellier et son prieur devient une sorte de curé doyen des trois paroisses d’Ambialet, Lacondamine et Courris, dont les moines du prieuré assurent le service religieux.

Le monastère est abandonné par les moines bénédictins au moment des guerres de religions et, jusqu’à la Révolution, il n’est plus, avec ses dépendances qu’un lointain bénéfice du chapitre de Montpellier qui en fait percevoir les revenus au curé d’Ambialet.

À la Révolution, les biens du prieuré passent à la commune d’Ambialet

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Restauration franscicaine (1866)
En 1866, l’abbé Clausade achète les ruines et dépendances immédiates du monastère et y installe des Tertiaires de saint François. Il ne subsiste aujourd’hui de l’ancien monastère des bénédictins que le réfectoire.

L’église romane

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Construite dans la deuxième moitié du XIe siècle, desservie jusqu’aux guerres de religion par les moines bénédictins du prieuré, elle resta, après ces guerres pratiquement délaissée jusqu’au milieu du XVIIe siècle. Elle fut à ce moment l’objet de réparations importantes. La statue de la Vierge, manifestement du style Louis XV paraît dater de cette époque de réfection. À partir de 1802, l’église qui a traversé la Révolution sans grand dommage retrouve sa Vierge qui avait été cachée dans une ferme des environs.

L’extérieur
On reconnaît très bien le plan d’une croix latine orientée, avec nef et bas-côtés terminés en absidioles : ensemble d’une grande sévérité de lignes, témoignage d’un roman primitif très pur. Les murs, d’une épaisseur d’un mètre, grossiers d’apparence mais solides, sont montés de grosses pierres schisteuses. Le roc de la montagne elle-même, taillés dans le vif a servi pour le soubassement des piliers et des murs. On remarque aussi l’étroitesse des petites ouvertures en plein cintre qui apparaissent sur les murs latéraux et au chevet, véritables meurtrières qui se conçoivent quand on songe à l’histoire mouvementée de cette église qui fut évidemment fortifiée.

De 1860 à 1865, la façade est refaite et le clocher actuel remplace une haute tour crénelée. À partir de 1866, sont construits l’escalier actuel et sa terrasse.

Le porche est plus riche et pour cette raison paraît un peu moins ancien : une archivolte à rouleau très profond repose sur quatre colonnettes à chapiteaux de l’époque romane. Des quatre corbeilles, trois sont décorées de feuillages stylisés. La quatrième représente un archer tirant à l’arc, un aigle (?), un filet de pêcheur.

L’intérieur
La nef centrale est soutenue par des piliers massifs et barlongs de 1,6m de large ; ceux-ci supportent les arcs-doubleaux à simple rouleau de la voûte en berceau. La grande originalité des bas-côtés réside dans la voûte en demi-berceau qui joue le rôle d’arc-boutant continu le long de la nef principale. Abside et absidioles qui terminent respectivement le nef et ses collatéraux sont toutes trois voûtées en cul-de-four.

Extraits d’Ambialet : la presqu’île, le prieuré, le château, les villages
Édité sous l’égide du Syndicat d’initiative d’Albi – ICSO Albi

Alban-Villefranche