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Albi : église Saint-Joseph

Albi St Joseph Février 2013 J-P Verdier
Photo JP Verdier

Dans sa lettre pastorale du 24 février 1869 Mgr Jean-Paul-François-Félix Lyonnet décida : “Au vu de l’extension de la ville d’Albi, pour répondre aux besoins religieux de ces familles éloignées de Sainte Cécile et de Saint Salvy, de doter ces nouveaux quartiers d’une église paroissiale. Il fit un appel… en faveur d’une église qu’on se propose d’élever à la gloire de saint Joseph » ?. […]

Albi St Joseph 1

Le choix de l’implantation de l’église ne fut pas facile à faire : les uns la voulant vers le chemin des Planques, les autres vers le chemin de Lacaune ! M. Tarroux, conseiller honoraire de la cour impériale de Toulouse, ayant eu connaissance du projet, écrivit qu’il mettait à la disposition de Mgr Lyonnet le terrain nécessaire avec une réduction considérable de prix. Le conseil municipal refusa de cautionner la subvention demandée. Les souscriptions et les offrandes des fidèles d’Albi et de tout le diocèse ainsi que le patrimoine de l’archevêque permirent le lancement de la construction.

L’architecte albigeois M. Bodin-Legendre, déjà connu pour d’autres œuvres (l’église Notre-Dame de Mazamet, le sanctuaire de Notre-Dame de la Drèche) eut la mission de concevoir le plan.

  Albi St Joseph 2Tête sculptée, transept droit

Mgr Lyonnet posa et bénit la première pierre le jour de la fête du Rosaire le 7 octobre 1869. La construction fut retardée à cause de la guerre de 1870.

[…] L’église est orientée sud-est nord-ouest d’une longueur de 65 mètres, de 22 mètres de large et 25 mètres de haut. La nef proprement dite a 9,40 m de largeur sur une longueur de 35 mètres.

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Elle est coupée par des transepts de 30 mètres de long terminés par des chapelles, ce qui donne au monument la forme d’une croix latine. Les collatéraux de 10,60 mètres de hauteur se terminent en traversant les transepts par des chapelles absidiales reliées au sanctuaire par des arcatures en axe de piliers. Les voûtes de ces chapelles formées de sections sphériques reposent sur des diagonaux et des formerets. Les arcs-doubleaux sont tracés suivant une courbe plein cintre accusant la pureté du style La poussée de ces arcs est contrebalancée par des contreforts dont la forme et la dimension ne changent en rien l’aspect extérieur du monument et n’arrête pas la pénétration du jour à l’intérieur par les baies qui éclairent les chapelles. Le constructeur a employé les matériaux à sa portée : les colonnes, les piliers et les arcs-doubleaux sont construits en brique et pierre blanche du pays provenant de la carrière du bois de la Rose à Cestayrols. Les tailleurs de pierre sont les frères Florac de Cestayrols. Les murs sont construits en moellons pour des raisons économiques. […]

Les vitraux sont sortis des ateliers de Joseph Villiet de Bordeaux, celui du milieu du chœur représente Mgr Lyonnet offrant à Dieu l’église Saint-Joseph.

La sculpture des frises, chapiteaux et corniches fut confiée à Édouard Nelly, artiste qui a œuvré à Sainte-Cécile, Saint-Salvy et Carmaux. Il devait aussi, d’après le plan initial, poser trois statues (saint Joseph, Constantin et Charlemagne) surmontant les trois pignons dominant la galerie du porche. […]

La chaire a été sculptée par un ouvrier de Paulin, M. Laclau. Elle a été adossée à un pilier de la nef face à celui qui porte la croix.

Le portail devait être flanqué de deux puissants clochers surmontés de deux flèches. En 1885, seul le clocher de droite a été élevé jusqu’à la base de la flèche qui devait le surmonter ; le clocher de gauche n’a pu être exhaussé et est resté inachevé.

Le clocher de droite renferme quatre cloches. La première qui a été installée, la plus petite, sonne les offices. Les trois autres furent créées par la maison Farnier de Robécourt dans les Vosges et bénites le 3 août 1885 par Mgr Fonteneau.
La première en mi porte le nom de Marie-Joseph-Édouard, son parrain est Maurice Ichier, sa marraine Blanche de Laportalière.
La deuxième en sol porte le nom de François-Hilaire, son parrain est François Soulié, sa marraine Euphrasie Bouyssou.
La troisième en si bémol porte le nom de Louise-Joséphine, son parrain est Émile Cazals, sa marraine Marie-Louise Vanwetter.

L’orgue, construit sur le jubé de la cathédrale Sainte-Cécile à partir de 1864 par Thibaut Maucourt, originaire de Maubeuge (Belgique) où il fit son apprentissage durant 8 ans à la maison Cavaillé-Coll et établi à Albi suite à son mariage, a été cédé le 16 octobre 1885 pour la somme de six mille francs à la paroisse Saint-Joseph par la cathédrale…

L’ornementation de l’intérieur et plus particulièrement du chœur s’est déroulée en 1900. Les fresques de genre florentin primitif, peintes, représentent l’Adoration des bergers et la mort de saint Joseph d’un côté… et de l’autre la fuite en Égypte et la Sainte Famille à Nazareth. Elles sont l’œuvre de l’artiste bien connu Henry E. Delacroix.

Albi St Joseph 4 Albi St Joseph 5

L’abside renferme dans sa galerie les statues des douze apôtres et a été embellie par des peintures à fond rouge.
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[…] Le 11 octobre 1962 avec le concile Vatican II, s’ouvrait une nouvelle ère de l’évangélisation et de ce fait un nouvel aménagement du sanctuaire, confié au Père Ephrem Socard d’En Calcat.

L’entreprise de maçonnerie Jean Castié d’Albi assura la mise en place du maître-autel en granit, œuvre de Fernand Marty de Lacrouzette. Il s’élève sur les fondations de l’ancien autel, sur un dallage d’ardoises venant des Établissements Séguier de Lacaune. Quant au marbre rouge incarnat du bas du sanctuaire il provient des Établissements Guilhaumon de Saint-Pons de Thomières. L’électrification et la sonorisation ont été effectuées par l’entreprise Rigaud d’Albi.

La chaire a été supprimée mais certaines sculptures sont conservées dans la sacristie de Saint-Joseph. D’autres ont servi à l’ambon de la chapelle Saint-Martin. La réalisation de l’ambon de l’église Saint-Joseph est l’œuvre de Robert Marty d’Albi.

À l’arrière droit du sanctuaire, l’autel du Saint-Sacrement a été sculpté dans les ateliers de l’abbaye d’En-Calcat dans de la pierre blanche du Gard. Il représente au centre l’Adoration de l’Agneau entouré par le sacrifice d’Abraham et le sacrifice de Melchisedech. Sur le pilier auquel il est adossé repose une tapisserie, mosaïque de laine, œuvre de Fabrice de Saint-Vincent de Varen (Tarn-et-Garonne) […]

Le tabernacle du Saint Sacrement en bronze ainsi que la croix de l’autel majeur sont l’œuvre de M. Guérin de Plaisance-du-Touch (Haute-Garonne). La consécration de ce nouveau sanctuaire fut solennellement célébrée le 19 mars 1961 par Mgr Marquès archevêque d’Albi pour l’autel majeur dédié à saint Joseph et par Dom Germain Barbier, osb, abbé d’En Calcat pour l’autel du Saint Sacrement dédié à Notre Dame.
Extrait d’une plaquette disponible au secrétariat de Saint-Joseph