Je donne à l'Église
Agenda
Paroisses
Accueil Contacts

Sainte Marie-Madeleine

Dans la 5e travée après le Christ en gloire, Marie Madeleine, SA.MA/GDAL/NA, vêtue de rouge, chevelure blonde dénouée sur ses épaules -signe de la pècheresse- présente un vase de parfum en albâtre.

Madeleine 1

Marie Madeleine est associée à plusieurs passages de l’Évangile ; son nom est Marie, elle est originaire de Magdala. La scène du vase de parfum répandu sur les pieds de Jésus est à l’origine des éléments de son iconographie traditionnelle : une femme se prosterne aux pieds de Jésus alors qu’il prend le repas chez Simon le pharisien ; elle verse sur les pieds du Christ un parfum de grand prix, et Jésus au grand étonnement -et même scandale- de son hôte, déclare que ses péchés lui sont pardonnés.
Deux évangélistes évoquent cette scène si révélatrice de l’Amour de Dieu : Luc au chapitre 7 (versets 36 à 50), parle d’une femme de la ville, une pécheresse. Jean au chapitre 12 (versets 1 à 11), décrit une action similaire en l’attribuant à Marie, sœur de Marthe et Lazare, –tous trois, amis du Christ, avaient l’habitude de le recevoir dans leur maison de Béthanie (cf Luc 10, 38-42) ; Marie pleurera avec Marthe son frère Lazare qui vient de mourir et Jésus le ressuscitera (Jean chapitre 11)-.

Marie Madeleine fait partie du groupe des femmes qui, présentes au calvaire lors de la crucifixion, vont au tombeau avec des parfums, le matin de Pâques : Jésus ressuscité se manifeste d’abord à Marie-Madeleine et lui commande d’aller annoncer sa résurrection aux disciples. Cette scène est évoquée dans la chapelle du déambulatoire qui se trouve après la sacristie : parmi diverses fresques du XVIe siècle sur la Passion et la Résurrection du Sauveur, est peinte l’apparition de Jésus à Marie-Madeleine. C’est le passage d’Évangile (Jean, chapitre 20, 1. 11-18) lu le 22 juillet, jour où l’on fête cette sainte.
Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin, alors qu’il fait encore sombre. Elle voit que la pierre a été enlevée du tombeau.

Madeleine 2

Marie Madeleine restait là dehors, à pleurer devant le tombeau. Elle se penche vers l’intérieur, tout en larmes, et, à l’endroit où le corps de Jésus avait été déposé, elle aperçoit deux anges vêtus de blanc, assis l’un à la tête et l’autre aux pieds.
Ils lui demandent : « Femme, pourquoi pleures-tu ? »
Elle leur répond : « On a enlevé le Seigneur mon Maître, et je ne sais pas où on l’a mis. »
Tout en disant cela, elle se retourne et aperçoit Jésus qui était là, mais elle ne savait pas que c’était Jésus.
Jésus lui demande : « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? »
Le prenant pour le gardien, elle lui répond : « Si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi où tu l’as mis, et moi, j’irai le reprendre. »
Jésus lui dit alors : « Marie ! »
Elle se tourne vers lui et lui dit : « Rabbouni ! » ce qui veut dire : « Maître » dans la langue des Juifs.
Jésus reprend : « Cesse de me tenir, je ne suis pas encore monté vers le Père. Va plutôt trouver mes frères pour leur dire que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. »
Marie Madeleine s’en va donc annoncer aux disciples : « J’ai vu le Seigneur, et voilà ce qu’il m’a dit. »

Le culte de Marie Madeleine connut, au Moyen Âge, un grand développement en France : à la Sainte Baume, dans le sud de la France, et surtout à Vézelay. Avec la Légende dorée de Jacques de Voragine, des suppléments à l’histoire vont se répandre : après la mort de Jésus, des disciples parmi lesquels Madeleine, Lazare, Marthe, auraient pris un bateau sans voile ni rames ; avec la protection de Dieu ils auraient atteint les côtes de Provence, évangélisé la foule, converti le prince ; Madeleine se serait ensuite retirée dans la montagne de la Sainte Baume pour faire pénitence.

Madeleine qui a connu, aimé et servi Jésus et a été distinguée par Lui, invite tous les hommes et femmes à ne pas être prisonniers de leurs fautes, à ne jamais désespérer.

Textes liturgiques : Copyright AELF – Paris – 1980 – Tous droits réservés