Dans la huitième travée à partir des orgues, saint Pierre et saint Paul sont tous deux représentés dans des niches sur fond azuré : tous deux sont les piliers de l’Église romaine, ayant été martyrisés à Rome.
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Pierre a rencontré Jésus avec son frère André (cf. évangile selon saint Marc 1, 16) ; il devient disciple et accompagne le Christ dans les moments importants (la Transfiguration, le Jardin des oliviers…). Il a un tempérament impulsif, il aime Jésus mais il vivra le reniement lorsque celui-ci sera arrêté. « Quand tu seras revenu à moi, affermis tes frères » (Luc 22, 32), avait annoncé Jésus. Et Pierre sera le chef de l’Église naissante.
Sur la voûte, il est peint côté sud entre sainte Cécile et sainte Agathe ; vieillard barbu auréolé d’or, il porte un livre fermé dans sa main gauche et serre deux clefs dans sa main droite .
Les clefs symbolisent pour celui qui les possède l’autorité et la domination sur le Royaume des cieux : Jésus lui a en effet déclaré : « Moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle. Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. » (Matthieu, chapitre 16, 18-19)
Paul lui fait face, côté nord. Représenté entre saint Tiburce et saint Valérien, les proches de sainte Cécile, il est peint en vieillard majestueux, moustachu, barbe à double pointe. C’est avec la main droite qu’il serre contre lui un livre fermé ; sa main gauche tient fermement une épée pointe levée ; ce fut l’instrument de son martyre. Mais cette épée à double tranchant est aussi symbole de la parole et l’éloquence, car la langue, comme l’épée, a deux tranchants ; un double aspect destructeur et créateur.
Paul, juif pieux persécuteur des premiers chrétiens, vit une conversion fulgurante sur le chemin de Damas. À partir de ce moment, il devient apôtre et, sans avoir connu Jésus, il va évangéliser plus que tous les disciples et devenir l’Apôtre des non-juifs , les « païens » d’alors. Il n’aura de cesse de répéter : « Dieu, dans sa grâce, m’a appelé à le servir » (Galates 1, 15).
Les deux apôtres sont aussi représentés proches l’un de l’autre, au-dessus de l’une des chapelles qui entourent l’autel du grand chœur, lui-même surplombé par le Christ en gloire. Les personnages sont assez semblables à ceux décrits précédemment, mais ils apparaissent dans un décor plus coloré et plus dynamique : ce n’est pas leur autorité qui est mise alors en valeur –les autres apôtres sont représentés avec eux-, c’est celle du Christ : l’Alpha et l’Oméga, Celui à qui Dieu le Père a donné tout pouvoir au ciel et sur le terre.
Lors de la fête des saints Pierre et Paul, le 29 juin, on lit en antienne d’ouverture : « Rendons grâces en cette fête. Par leur martyre, ces Apôtres ont planté l’Église. Ils ont partagé la coupe du Seigneur et sont devenus ses amis. »
Photos d’Emmanuel Quidarré
Voir aussi « La conversion de saint Paul »
Textes liturgiques : Copyright AELF – Paris – 1980 – Tous droits réservés