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Liturgie

Création de l’Homme. Tapisserie de Dom Robert

Dans le chapitre 1 du Livre de la Genèse, Dieu est décrit comme faisant la création en une liturgie que le récit métaphorique rend bien. Dieu crée par amour et Il contemple sa création. Alors, Il exulte de joie devant sa beauté. Le leitmotiv de cette liturgie est « Dieu vit : cela était bon ».

Mais le récit prend une insistance et un ton solennel, pour marquer une attention toute particulière de Dieu. La création de l’Homme. En passant plusieurs fois du pluriel au singulier : « Faisons » et « Il le créa », Dieu se livre lui-même, communauté de Personnes et unique. L’Homme, mâle et femelle, est créé à l’image de Dieu : un seul Etre, en qui Dieu met son Esprit, précisera le chapitre 2 de la Genèse, et pourtant communauté de personnes. Et, après la création de l’Homme en mâle et femelle, le refrain du récit liturgique devient : « Dieu vit : cela était très bon ». Dieu s’extasie.

L’Homme est créé de liturgie, comme tout le créé, mais il est liturgie de Dieu en lui-même, dans sa communauté de personnes d’homme et de femme. Et même plus encore. C’est là le sens du « repos » de Dieu avec l’Homme, au milieu de sa création, le 7ème jour.  L’Homme est appelé à participer à cette contemplation et beauté et joie de Dieu, par l’Esprit de Dieu en lui. Il est créé pour faire remonter vers Dieu la contemplation et l’exultation de toute la création qui lui est confiée. Car tout le créé, façonné de la liturgie de Dieu, est donc fait pour rendre gloire à Dieu.

Là réside le sens de notre liturgie. L’Homme, homme et femme, est un être liturgique dans sa relation à Dieu, dans sa relation en lui-même et dans sa relation à tous les humains et dans sa relation à tout le créé. Karl Rahner, un grand théologien du XXème siècle écrit que « l’Homme a été fait en adoration » de Dieu. Et son père spirituel, Ignace de Loyola, écrit au début des ses « Exercices spirituels » : « L’homme est créé pour louer, adorer et servir Dieu notre Seigneur ».

C’est Dieu lui-même qui est la source de la liturgie. En faisant la création dans un débordement d’amour et de joie, en une liturgie, c’est son Être-même et sa vie qui s’y sont imprimés. Cette vie, comme nous le révélera Jésus, le Fils de Dieu fait Homme, est un échange constant d’adoration et de louange dans l’humilité de l’amour. Rien n’appartient en propre à une des Personnes de la Trinité, mais en commun, le Père, le Fils et l’Esprit, ont tout ; un abîme d’humilité.

Cet amour qui ne cesse de se donner et de se recevoir, qui répand l’amour, qui enfante de l’amour, éternellement, est une liturgie. Beauté indicible qui fait tout de beauté. Une fête, une joie qui se répercute à l’infini, comme une mélodie de fond, inaltérable. Ce Dieu fait jaillir de toutes choses l’allégresse de Sa vie communiquée.

L’Homme, homme et femme, est façonné en image de ce Dieu-Trinité, dans le Fils, par l’Esprit qui est sa communion et communication avec Dieu et sa communion et communication en lui-même. Et il a en lui-même la mission d’agir selon la ressemblance de Dieu ; c’est-à-dire selon la liturgie que l’Esprit lui inspire de célébrer, dans sa louange et dans ses actes.

L’Homme, s’étant détourné de la contemplation de Dieu (comme l’expliquera Athanase d’Alexandrie au IVème siècle), s’est adonné au Mal (ce qui sépare de Dieu) et l’a communiqué à tout le créé. Le Mal ne cessait de prendre du pouvoir -tel un parasite- sur toute la création de Dieu, en une anti-liturgie ; c’est-à-dire en amenant l’Homme à s’éloigner de l’adoration et de la louange de Dieu et à agir contrairement à l’agir de Dieu.

Alors le Fils de Dieu s’est fait Homme, « en une liturgie », nous dira l’Épître aux Hébreux. Il s’est offert et est venu révéler, en la chair de l’Humanité, ce qu’est Dieu et ce qu’est l’Homme. Il est venu réapprendre à l’Homme comment prier Dieu. Il a sauvé l’Homme et tout le créé en livrant sa vie, en prenant en lui ce Mal jusqu’à épouser la mort qu’il a soumis, par sa résurrection, afin que l’Homme et le créé puissent à nouveau glorifier Dieu. Et par son ascension, le Fils est revenu dans la Gloire de Dieu, en Humain et en Dieu ; inscrivant l’Humanité dans la liturgie de Gloire de Dieu-Trinité.

Par l’effusion de l’Esprit, la liturgie de l’Église est la Présence vivante de Celui qui a livré sa vie pour l’Homme et toute la création. Le Christ est la Parole de Dieu que nous transmettent les Écritures. Parole qui doit être proclamée, écoutée, « mangée » comme le disent les Pères de l’Église. C’est elle qui façonne la liturgie ; une liturgie qui est Acte de re-création par Dieu ; par l’Esprit de Dieu, en Christ.

Contemplation du mystère de la vie de Dieu et de notre vie, la liturgie contient l’échange vivant de l’Homme avec Dieu. Le cœur tout brûlant par la présence de l’Esprit, nous ne pouvons que nous offrir nous-mêmes dans la propre offrande du Fils ; demander pardon au Père et rendre grâces pour ce qu’il a accompli pour nous.

Introduits dans la liturgie de Dieu par l’ascension du Fils, désormais, nous sommes invités à participer à cette liturgie de Dieu-Trinité, Père, Fils et Esprit, à sa propre fête ; révélant son Visage. Elle est contemplation et adoration d’un Homme rétabli dans sa dignité de fils de Dieu. Le contenu de la liturgie c’est donc aussi ce visage d’Homme où vient s’inscrire le Visage de Dieu, à chaque célébration.

C’est là tout le mystère de notre foi qui est contenu dans la liturgie que nous célébrons en Église.

Comme le rappelle l’Épître aux Hébreux, le Fils s’est incarné, a vécu, est mort et ressuscité et est entré dans la Gloire de Dieu, en une liturgie. La liturgie est donc orchestrée par toute la vie du Christ. Au long de l’année, elle est ce qu’on appelle l’année liturgique (lire « l’année liturgique » sur le site).

Toute la liturgie est organisée par la Parole de Dieu et autour d’elle. Même tout sacrement ne prend sens que dans une célébration de la Parole qui le précède et l’entoure. Dans la liturgie, l’Esprit nous fait comprendre les Écritures. Celles avant la venue du Fils (l’A.T.) ; Parole de Dieu révélée à des hommes et à des femmes du Peuple élu qui ont écrit ce que Dieu leur faisait connaître, ce qu’ils ont vu de l’action de Dieu et leur attente du Messie. Celles qui rapportent les paroles et la vie de Jésus, Fils de Dieu fait Humain, et comment les mettre en pratique : les Évangiles. Enfin, les écrits des bâtisseurs d’Églises et l’Apocalypse qui, en nous narrant la vie des premières communautés chrétiennes, nous enseignent le sens de l’Église.

Les prières portées par le Peuple juif -et adoptées par les chrétiens- que sont les psaumes et les cantiques de l’Ancien testament,  ou encore, les premières hymnes des tout premiers chrétiens souvent rapportées dans les écrits apostoliques ou l’Apocalypse du Nouveau Testament, jouent un rôle important dans la structure de la liturgie. Ils en sont la rythmique. Invitatoire pour donner le ton de la célébration, selon le temps liturgique. Méditation après une première lecture, répons parfois, après une lecture de l’Évangile ou des Pères de l’Église. Ils sont en principe dits par l’Assemblée ou un de ses représentants car ils constituent comme une réponse de foi aux textes entendus.

Une place toute particulière est donnée à la prière enseignée par Jésus lui-même qui, durant les premiers siècles de l’Église était la prière liturgique des chrétiens, à côté de la « Fraction du pain » célébrée au cours d’un repas de famille ou de communauté. Des oraisons (prières) jouent un rôle de « collecte » souvent pour redire le sens du mystère contemplé dans la liturgie. Elles se terminent normalement par une doxologie (rendre gloire) à la sainte Trinité. Elles nous viennent souvent des premiers écrivains de l’Église, d’Orient comme d’Occident. Pour formaliser les demandes de la communauté, nous avons des prières d’intercession ou des prières litaniques dont le refrain permet à l’Assemblée de dire son accord à l’invocation faite. Dans la liturgie de la Parole de la messe, cette prière de l’Assemblée (dite aussi prière universelle) est en fait la façon dont l’Assemblée manifeste sa compréhension des textes entendus et comment elle veut les faire passer dans sa vie au cœur du monde.

La musique, les chants, l’aménagement de l’espace liturgique où prend place le fleurissement et d’autres décorations portant à la prière, les églises elles-mêmes, quant à eux, sont des éléments de la liturgie visant à la concrétiser, à l’amplifier ; certains plus que d’autres s’ils sont comblés de prière, créés dans la prière.

L’acteur principal est l’Esprit Saint. C’est par Lui que la liturgie prend sens. Comme Jésus l’avait promis : Il prend de ce qui est à Lui et au Père pour nous le donner. C’est l’Esprit qui rassemble l’Église en communauté de prière (ekklesia), autour de Jésus et en Lui, pour qu’elle glorifie le Père. C’est Lui qui nous introduit dans la célébration de Dieu pour que notre liturgie en soit l’expression sur terre. C’est Lui qui se saisit de ceux et celles qui vont œuvrer dans la liturgie et se sont recommandés à Lui, pour les conduire, les inspirer afin que toute la communauté rassemblée soit portée à recevoir la vie du Christ et l’infinie miséricorde du Père.

Le second acteur est l’Assemblée. Ceux et celles qui viennent célébrer la liturgie, qui croient en Dieu, Père, Fils et Esprit Saint, et veulent l’affirmer ensemble. Occasion pour eux de  rendre grâce pour tout ce que Dieu a fait pour eux : leur création et leur re-création incessante. Les chrétiens de l’Assemblée demandent à être bénis et sanctifiés par lui. A chaque liturgie, toujours plus transfigurés en Christ, ils repartent le porter au monde.

Ceux qui, au nom de la communauté, assurent le service de la liturgie sont les évêques et les prêtres mais aussi les contemplatifs (moines, moniales, ermites, religieux et religieuses). C’est toute leur vie que ces derniers ont engagée d’abord au service de la liturgie, avec l’aide de l’Esprit Saint qui les y a consacrés. Par une grâce reçue chaque jour. Ce sont les premiers au service de la louange de Dieu et au service de leurs frères au nom de qui ils œuvrent dans le sanctuaire ou au nom de qui ils prient.

Dans les premiers siècles de l’Église, les diacres étaient voués à l’animation de la liturgie. Ils veillaient à son bon déroulement, à ce que chacun ait une place, à ce que tous puissent prier, à ce que ce soit dans une véritable fraternité. Eux aussi, étaient guidés par l’Esprit qui ne cesse de faire que l’Église soit une communion d’amour (Koinonia). Les diacres ont été très vite aidés par des acolytes.

Durant des siècles, les diacres ont disparu en tant que vocation en réponse à un appel de Dieu. A partir du XIXème siècle, les religieuses apostoliques ont en grande partie assumé cette mission. Aujourd’hui, quelques aspects de la mission des diacres au cœur de la liturgie, sont assumés par des laïcs qui, pour un temps déterminé, sont réunis en équipes liturgiques. Ces dernières, dans leur globalité et leur unité, ont une mission d’acolytat auprès des prêtres.

La liturgie est la figure humaine de la liturgie de Dieu. Elle se doit donc de prendre des gestes et des symboles des Hommes pour leur faire transcrire le sens de Dieu. Ainsi de l’inclination ou de la génuflexion ou de la prosternation, qui expriment, humainement parlant, du respect. Pour la liturgie, elles sont remplies du sens de l’adoration de celui qui ne peut que se courber d’amour devant un Dieu Tout-Amour. Le baiser, humainement parlant, est un signe d’affection. Déposé sur l’autel ou sur une icône, il devient bénédiction et vénération d’un signe de Dieu. Echangé lors du baiser de paix entre frères, dans la liturgie, il est transmission de la Paix qu’est Dieu ; il est aussi un signe de communion en Lui et vénération de cet autre comme soi, christophore, c’est-à-dire porteur du Christ. Le silence, humainement parlant, déjà, signifie le repos, le recueillement. Dans la liturgie, il signifie la contemplation de Dieu, son écoute au plus profond du cœur, un espace où Dieu, en Personne, vient auprès de chacun. Il montre aussi que la communion des chrétiens est bien au-delà de ce qui se voit. Le silence rythme la liturgie comme les allitérations en poésie ou les soupirs dans une partition de musique. Il est une respiration qui élargit et amplifie ; la respiration de Dieu au cœur de la communauté d’Hommes. Dans certaines liturgies, comme lors de la nuit pascale ou le samedi saint, il a une signification d’accomplissement. Le silence révèle que tout devient muet devant un mystère si grand ; ce salut apporté par le Christ jusqu’aux entrailles du monde, du temps et de l’espace, du passé autant que du présent. La liturgie est le lieu où le silence devient bénédiction.

Le signe de la croix, lui, semble être  spécifiquement expression de la foi chrétienne. Il est tout autant « hymne » trinitaire que signe de la foi en la victoire du Fils sur la croix. De fait, le signe de  croix est une profession de foi en la réalité de notre salut en Jésus-Christ et un engagement à sa suite.

La liturgie, ce n’est pas… Un faire.

« Moi, j’anime le chant. Moi, je m’occupe des lectures. Moi, je fais la prière universelle. Moi, je prépare l’autel. Moi, je fais les bouquets ! »

Elle est avant tout une expérience de prière, une expérience spirituelle. Si l’on ne prie pas intensément avant la liturgie et avant de la préparer, on en fait une fabrication faite de mains d’hommes.

 

La liturgie, ce n’est pas… Une composition personnelle.

« Selon ce que je sens ou ce que je crois savoir, selon ma dévotion que j’impose aux autres. »

Elle est avant tout un don de l’Église, une transmission vivante d’un donné. Inspirée par l’Esprit Saint à des hommes et des femmes spirituels, à des priants, qui l’ont construite peu à peu et l’ont enrichie, et ce, dès les premiers siècles de l’Église. Elle est la prière des chrétiens ratifiée par l’Église.

La liturgie, ce n’est pas… Du bricolage.

« Tiens, on va rajouter ceci ; on va mettre tel refrain que l’on aime… et pourquoi pas ça… »

La liturgie a des règles bien définies par l’Église parce que porteuses d’une pédagogie de Dieu. Toujours construite autour de la Parole de Dieu, reçue par le Peuple juif et explicitée par Jésus, elle est mémorial, par l’Esprit Saint, de ce que le Fils a révélé.

 

La liturgie, ce n’est pas… Un show.

« Un lieu où je peux me faire remarquer… »

Elle demande un profond respect, une adoration profonde. Dieu, l’Esprit Saint au nom de la Trinité, est le Maître de nos liturgies qui s’inscrivent dans celle de Dieu-même. C’est l’Amour de Dieu qui vient se dire en actes, qui peut se révéler de plus en plus totalement comme une fête éternelle. Fête à laquelle nous sommes conviés, grâce à l’incarnation, la mort, la résurrection et l’ascension du Fils ; par L’Esprit Saint, dans l’Église.

 

La liturgie, ce n’est pas… « Une place qui m’appartient et me donne un pouvoir. »

Préparer la liturgie, aider à la célébration liturgique d’une paroisse, d’un rassemblement diocésain, est l’humble service de serviteurs qui offrent leurs mains, leur voix et surtout leurs cœurs à l’Esprit Saint, pour la communauté ecclésiale, selon le temps que l’Église leur a demandé. L’attitude indispensable est l’humilité et l’adoration, l’abaissement devant Dieu et devant ses frères : « Seigneur, je ne suis pas digne, mais donne-moi ta grâce »

 

La liturgie, ce n’est pas… Une affaire solitaire.

« Je fais seul. »

Cette attitude est un non-sens pour la liturgie qui, jusque dans sa préparation, demande une expérience communautaire d’Église, une soumission de tous, d’un seul cœur, à l’Esprit Saint. Le signe en est une équipe qui commence par prier autour de ce qui commande toute liturgie, la Parole de Dieu. Parce que là où deux ou trois sont réunis en son nom, Jésus-Christ est au milieu d’eux ; et donc l’Esprit Saint vient se reposer sur eux afin qu’ils puissent entraîner les autres à adorer Dieu. C’est bien de cela qu’il s’agit dans la liturgie : glorifier le Père, dans le Fils, par l’Esprit, d’un seul Cœur.

La liturgie, ce n’est pas… Des rubriques que l’on doit appliquer ou satisfaire.

La liturgie est une vie. Chaque fois nouvelle. Les rubriques sont à son service comme des moyens. Certes, des moyens privilégiés, mais des moyens qui peuvent évoluer car ils sont marqués par une culture et une époque. Et enfilées comme des perles, les rubriques peuvent peut-être donner l’illusion d’un chef d’œuvre, oui, mais de Musée. La liturgie exige que l’on revienne sans cesse au sens qui les a élaborées afin de les revivifier sans cesse par l’action de l’Esprit Saint.

Tout ce qui est dit plus haut explique pourquoi la liturgie est kérygmatique (de kerygma, profession de foi) et doxologique (de doxa, louange de gloire).

Effectivement, la liturgie exprime notre foi et donc annonce pour quoi Dieu nous a créés et comment il nous a sauvés en Jésus-Christ, mort et ressuscité et monté au ciel. Et ceux qui y participent deviennent porteurs de cette Bonne nouvelle parce que nourris et enrichis de la connaissance de Dieu au cœur de cette liturgie (Kérygmatique).

Elle est toute entière expression de la gloire de Dieu, apparition de sa Beauté, déversement de sa Bonté. Ceux-là même qui y participent deviennent entièrement action de grâce et, en cela, repartent transfigurés, porteurs de Lumière pour le monde (doxologique).

Mais la liturgie, comme la mission qui en découle, est fondée en théologie ; d’une certaine façon, elles sont le passage obligé de l’authentification de cette dernière.

Quand à la mission anamnétique de la liturgie, c’est-à-dire de « mémorial », si elle est déjà exprimée dans la Parole de Dieu qui est lue au sein de la liturgie, elle l’est encore plus dans les sacrements. Mémorial de l’œuvre de Dieu pour nous : dans la création, dans le Peuple élu, condensé dans le Fils fait Homme, mort et ressuscité, et revenu dans le sein trinitaire. Ce mémorial qui façonne l’Église, est sans cesse rendu actuel par ce même Esprit Saint.

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