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Saints et saintes – voûtes de la cathédrale

À la quatrième travée à partir des orgues, les peintres ont tenté d’illustrer la vision que saint Jean décrit dans le livre de l’Apocalypse “Voici qu’apparut à mes yeux une foule immense, impossible à dénombrer, de toute nation, race, peuple et langue » (chapitre 7, verset 9), et nous découvrons de multiples saints et saintes…

En médaillons, ils occupent les deux voûtains qui relient les deux théophanies, scènes évangéliques où Jésus se révèle à ses disciples comme Fils de Dieu :

Côté nord trente-six saints, côté sud autant de saintes, sont représentés à mi-corps dans des médaillons de forme octogonale. Il serait vain de chercher à les identifier : ils sont anonymes, ou, plutôt, Dieu seul connaît leur nom. Ils sont en habits de fête et représentent toutes les conditions sociales ; ils contemplent le Christ glorifié.

Trente-six saints (martyrs, évêques, papes, religieux) sont représentés à mi-corps dans des médaillons de forme octogonale ornés soit d’un ruban plissé, soit de marguerites et de cabochons. En habits de fête, ils représentent toutes les conditions sociales.

Cheveux longs ou coiffes variées, les saintes apparaissent extrêmement dignes, le regard assuré. Peu de signes : l’une est parée d’un branchage de lis, l’autre garde le livre ; certaines tiennent la palme des rameaux (préfiguration de la résurrection du Christ à l’issue du drame du calvaire), palme qui est aussi symbole des martyrs et donc marque de victoire, de régénérescence et d’immortalité.

Priez pour nous !

Au sommet un ange tient une inscription :
OMNES SAn/CTI ORA/(te) PRO Tous les saints, priez pour…

« Les saints, rappelait Benoît XVI lors de la prière de l’Angélus à Castel Gandolfo, le 9 août 2009, sont les témoins de la charité qui aime « jusqu’à la fin » et qui ne tient pas compte du mal reçu, mais combat le mal par le bien (cf. 1 Co 13, 4-8). On peut apprendre d’eux, en particulier les prêtres, l’héroïsme évangélique qui nous pousse, sans rien craindre, à donner la vie pour le salut des âmes. L’amour vainc la mort ! Tous les saints, mais en particulier les martyrs, sont témoins de Dieu, qui est Amour : Deus caritas est. »

Sur la voûte, l’appel à l’intercession des saints pour des bénéficiaires volontairement non précisés, c’est-à-dire pour tous, pour chacun et n’importe qui, indique l’importance pour l’Église catholique, à la fois de la prière et de la « communion des saints » : « Demandez, répétait le Christ. Frappez et l’on vous ouvrira ».

Les disciples du Christ que furent les saints, témoignèrent par leur vie de la Bonne Nouvelle ; ces « frères aînés » sont désormais dans la Vie qui ne finit pas et leur amour fraternel et priant nous accompagne.

Fleurs de lys

Des fleurs de lys, symbole de la pureté requise pour l’entrée dans le royaume céleste, garnissent les écoinçons formés entre les médaillons octogones. Symbole de blancheur et en conséquence de pureté, le lys est dans la tradition biblique symbole de l’élection et du choix de l’être aimé : « Comme le lis entre les chardons, telle est ma bien-aimée entre les jeunes femmes », lit-on dans le livre du Cantique des cantiques (chapitre 2, verset 2).

Cette fleur symbolise aussi l’abandon à la volonté de Dieu et à sa grâce : « au sujet des vêtements, pourquoi se faire tant de souci ? Observez comment poussent les lis des champs : ils ne travaillent pas, ils ne filent pas. Or je vous dis que Salomon lui-même, dans toute sa gloire, n’était pas habillé comme l’un d’eux. Si Dieu habille ainsi l’herbe des champs qui est là aujourd’hui et qui demain sera jetée au feu, ne fera-t-il pas bien davantage pour vous, hommes de peu de foi ? » (Évangile selon saint Matthieu au chapitre 6, versets 28 à 30)

Photos : Michel Escourbiac et Emmanuel Quidarré