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Saint Jean, apôtre et évangéliste

À la verticale de l’autel du grand chœur, le Christ glorieux de la Parousie est entouré de 18 séraphins et des quatre « Vivants » : le lion, le taureau, l’homme, et l’aigle.

Ces quatre figures sont en effet évoquées par l’Apocalypse au chapitre 4 (versets 6 à 8)

« En face du Trône et autour de lui, quatre Vivants, ayant des yeux innombrables en avant et en arrière. Le premier Vivant ressemble à un lion, le deuxième à un jeune taureau,la figure du troisième est comme celle d’un homme,le quatrième ressemble à un aigle en plein vol. Les quatre Vivants ont chacun six ailes, avec des yeux innombrables au-dehors et au-dedans. Et ils ne cessent pas de proclamer jour et nuit :« Saint ! Saint ! Saint, le Seigneur, le Dieu tout-puissant,celui qui était, qui est et qui vient. »

St Jean 1

Le nimbe -qui entoure habituellement les têtes- s’est agrandi au point de devenir un cercle lumineux contenant le symbole lui-même. Tous les quatre présentent le livre des évangiles ; ceux de l’ange et de l’aigle sont fermés, ceux du lion et du taureau sont ouverts sur une inscription : SECVNDVM / MARCVM. IN (…) « selon Marc… » pour le premier ; SECVNDVM / LVCAM.IN, « selon Luc… » pour le second. (IN sans doute pour INITIVM « commencement »).

- Saint Mathieu a pour attribut l’homme, parce qu’il commence son évangile par la généalogie des ancêtres du Christ ; ce symbole rappelle l’Incarnation de Jésus.
- Saint Luc a pour emblème le taureau, animal du sacrifice, parce que, au début de son évangile, il nous parle du prêtre Zacharie, père de Jean-Baptiste, offrant un sacrifice dans le temple de Jérusalem. Le taureau -animal des sacrifices de l’ancienne loi- renvoie à la Passion.
- Saint Marc est symbolisé par le lion, parce que son évangile débute par la prédication de Jean-Baptiste, dont la voix retentit dans le désert comme le rugissement du lion. Le lion figure la Résurrection.

St Jean 2

- Enfin, saint Jean est accompagné de l’aigle. Cet oiseau est souvent pris comme un emblème solaire car sa course céleste le rapproche du soleil ; la légende veut que ce soit le seul oiseau qui puisse regarder le soleil sans être aveuglé et il est considéré comme une expression de combativité et de victoire.

Le regard perçant de cet oiseau capable de voler aux plus hautes altitudes évoque la lucidité, la conscience la plus élevée. Or la pensée de saint Jean, dès le prologue de son évangile, s’élève jusqu’au sein de la Trinité, l’Évangéliste osant regarder en face le Christ, Verbe divin, comme l’aigle regarde le soleil. L’aigle évoque également l’Ascension de Jésus au Ciel .

Saint Jean était l’un des fils de Zébédée. Il était pêcheur sur le lac de Tibériade comme son frère Jacques, dit le Majeur. Il fut l’un des premiers disciples de Jésus ; Jean-Baptiste le lui avait désigné : « Voici l’agneau de Dieu ». Avec Pierre et Jacques, il fut le témoin privilégié de la Transfiguration de Jésus sur le Thabor comme de son agonie à Gethsémani.

Seul apôtre au pied de la croix, Jésus lui confia sa mère. Et au matin de Pâques, il précéda Pierre au tombeau « Il vit et il crut. »
La tradition l’identifie au disciple que Jésus aimait et lui attribue le 4e évangile, 3 épîtres et le livre de l’Apocalypse. Jean vécut ensuite à Ephèse avec Marie, puis à Patmos.

Saint Jean dans son évangile au chapitre 15 (verset 9-17) rapporte ces paroles du Christ :
« Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez dans mon amour. Si vous êtes fidèles à mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme moi, j’ai gardé fidèlement les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour. Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous, et que vous soyez comblés de joie.

Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande. Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ignore ce que veut faire son maître ; maintenant, je vous appelle mes amis, car tout ce que j’ai appris de mon Père, je vous l’ai fait connaître.

Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis et établis afin que vous partiez, que vous donniez du fruit, et que votre fruit demeure. Alors, tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous l’accordera. Ce que je vous commande, c’est de vous aimer les uns les autres. »

Textes liturgiques : Copyright AELF – Paris – 1980 – Tous droits réservés