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Tous ont prié avec les femmes du Suriname…

A Mazamet, Castres et Albi, des femmes ont invité à prier le 2 mars 2018 en communion avec celles du Suriname.  Le 1er vendredi de mars est en effet la Journée Mondiale de Prière; cette J.M.P. est un mouvement œcuménique mondial rassemblant des femmes de diverses Églises unies dans la prière et la solidarité. Dans le Tarn, ce temps fort était organisé cette année par des femmes des Églises catholique, évangélique missionnaire et protestante unie de France.

En 2017, les femmes des Philippines avaient préparé la célébration. Cette année, ce sont celles du Suriname, petit État situé au Nord-Est de l’Amérique latine, qui ont invité les participants à réfléchir à leur responsabilité de chrétiens face à la sauvegarde de la Création. Leur prière a pris pour base le texte biblique de la Genèse (1, 1-31) et  le constat fait par Dieu à la fin du récit : « Voilà, c’était très bon ! »

Le peuple du Suriname est très brassé en raison de l’histoire du pays (Européens, Africains, Chinois…)

Cette terre, constituée à 95% de forêt primaire dense, possède une biodiversité spectaculaire mais fragile. Prenons le cas des tortues : 5 espèces dont celle des tortues luth pondent sur les plages du plateau des Guyanes dont fait partie le Suriname. Mais les filets de pêcheurs sont de plus en plus une menace.

Bauxite, or et diamant abondent, mais exploités par des multinationales, ces minerais créent très peu d’emplois locaux et les réserves déclinent. De plus, les orpailleurs utilisent du mercure qui pollue fortement les cours d’eau, intoxiquant la population. Celle-ci -pour plus de la moitié de ses habitants- manque de ressources pour ses besoins essentiels.

« Je m’appelle Carolina, je peux élever mes enfants car je cultive du manioc et j’en fais du pain complet que je vends à l’aéroport international. Ici nous sommes reconnaissantes car nous possédons des ressources importantes d’eau douce. Mais nous sommes inquiètes face aux méthodes récentes d’extraction de bauxite et d’or.

Je m’appelle Muyinga. Mes ancêtres étaient des esclaves qui se sont enfuis vers l’intérieur des terres. On nous appelle les « noirs marrons » et nous vivons dans des villages en montagne  et en forêt tropicale amazonienne, le ‘poumon de la terre’…. »

Ayant célébré l’amour de Dieu qui a tout créé et qui nous a placés en responsabilité vis-à-vis de toute la création, nous avons demandé pardon avec les Surinamaises :

« Nous avons négligé de prendre soin de la création. Les ordures jetées dans les rues contribuent à boucher les égouts, ce qui entraîne les inondations à la saison des pluies. Des actes irresponsables ont été infligés à la terre : l’implantation des mines provoque la déforestation, nos rivières sont contaminées, personnes et animaux sont déracinés de leur habitat… Nous n’avons pas agi suffisamment pour plaider la cause de ta création auprès de nos gouvernements. Pardon, Seigneur. Nous voulons nous engager à être de meilleurs gérants de ta création et les serviteurs de notre prochain. »
« Seigneur, aide-nous à réduire les déchets, à recycler, à devenir responsables. Donne-nous le courage de prendre position, de lancer des appels pour ceux qui dépendent de la forêt pour vivre, pour ceux qui n’ont pas accès à l’eau potable…
Apprends-nous à faire preuve d’amour envers les mamans adolescentes, envers ceux qui vivent dans le désespoir ou la dépression, envers tous ceux qui sont dans la souffrance ou dans le besoin, car chacun est créé à ton image. »

Engagement :

« Tous, en cette journée de prière, au Suriname, dans le Tarn et dans 300 autres lieux de France comme en 178 autres pays, nous nous engageons à trouver dans nos vies de tous les jours des moyens concrets pour exprimer nos préoccupations.
Nous sommes responsables de la protection de la terre pour les générations futures.
Nous nous engageons à ce que nos gouvernements, nos communautés, nos Églises et nos familles se sentent, eux aussi, redevables ».

Les dons recueillis au cours des célébrations permettront de financer la réalisation de divers projets, en particulier un projet du Secours catholique Caritas France en faveur de populations surinamaises réfugiées en Guyane, suite à la guerre civile et à la réouverture de frontières en 1991. Le public accueilli (30% de Surinamais) est majoritairement féminin, en situation irrégulière ou en rupture de droits et dans une situation de grande précarité notamment avec des enfants en bas-âge.

Ce projet permettra de renforcer l’action de la Commission des aides qui subventionne 7 lieux d’accueil-écoute répartis sur l’ensemble du département, proposant une aide matérielle et un accompagnement dans les démarches administratives en même temps que l’apprentissage du français.

…Mais les filets de pêcheurs sont de plus en plus une menace…

… à Castres …
Albi – Prêtres et pasteur ont été invités à bénir l’assemblée