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Villeneuve-sur-Vère : église Saint-Étienne de Brès

Son histoire

Située dans la commune de Villeneuve-sur-Vère (secteur Albi Nord) , sur la rive droite de la Vère, cette petite église de style gothique, avec clocher-mur, intrigue le passant ; elle est isolée, sur une avancée rocheuse au-dessus du confluent de la Vère et du ruisseau des Combals descendant du plateau au nord.

ST Etienne de Brès 1L’histoire locale peut apporter des éléments d’explication de cette situation inhabituelle.

L’avancée rocheuse, ébauche d’un « éperon barré » au-dessus du confluent, fut habitée dans la préhistoire, avant la construction d’une première église.

Des explorations faites par A. Assié et mentionnées dans le Catalogue archéologique du Tarn ont mis à jour des fragments de tuiles romaines, de la céramique commune et des tessons d’amphores de la période DRESSEL IA (âge du fer).

L’église et un village de Saint-Étienne de Brès sont cités dans un texte de 961 quand Raymond, comte de Rouergue, donne le revenu de Bricio (Brès) à Frotaire, évêque d’Albi, à charge pour ce prélat de transmettre à son décès cet « alleu » de Bricio à l’abbaye Saint-Michel de Gaillac.

Selon la tradition populaire, le village de Brès et son église auraient été détruits pendant la croisade des Albigeois (ou les guerres de religion).

La reconstruction de l’église fut financée par l’archevêque d’Albi, Julien de Médicis, au XVe siècle.

À ce moment-là, Saint-Étienne de Brès est rattachée à l’abbaye de Conques en Rouergue (Revue du Tarn, VI, 92 et XII, 11).
Aux siècles suivants, la paroisse dépend de Saint-Géraud d’Aurillac (chanoine de Lager, États administratifs pp. 46, 194 et 201).

À la révolution, après « l’abolition des privilèges » et la réorganisation du système religieux en France, l’église de Saint-Étienne de Brès devient église vicariale de Saint-Sauveur de Villeneuve. « L’enquête paroissiale » (1788) fait état de 159 communiants cette année-là.

ST Etienne de Brès 2

La paroisse de Saint-Étienne de Brès regroupant des habitants des plateaux de la rive droite et de la rive gauche de la Vère, était très importante dès son origine : un texte du Xe siècle annonce 934 feux (âmes).

Le plan, en forme de croix latine, se compose de deux chapelles et du chœur à chevet plat, décorés de culs de lampes dont certains à figures humaines.
La nef à trois travées, est formée par des arcs possédant des clefs de voûte, dont une avec fleur de lys et une autre avec forme florale.
Au fond du chœur, un oculus a été muré et mérite d’être à nouveau visible, afin de mettre en évidence sa composition en forme de larmes.

À l’intérieur, sous une malheureuse couche de chaux, transparaissent des peintures qui semblent être contemporaines de la construction de l’église (XVe ou XVIe siècle). Les peintures du chœur laissent deviner des personnages et des éléments de décoration ; les deux chapelles latérales en possèdent également ainsi que la nef, au moins dans deux travées.

Une équipe de paroissiens et photos Gérard Durand

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